"Je veux gouverner, moi en personne (...). Je suis prêt à faire tout ce qui est nécessaire pour éviter le scénario noir" d'une impasse, a-t-il déclaré à la presse à Sofia.
L'ex-Premier ministre Boïko Borissov dépose son bulletin dans l'urne, le 5 octobre à Sofia |
L'alternative à une coalition serait selon lui "de nouvelles élections" synonymes de "faillite" pour la Bulgarie, pays le plus pauvre de l'UE et qui cumule les handicaps, entre une économie à plat, une pauvreté largement répandue et une corruption galopante.
Conscient de la difficulté qui l'attend dès lundi 6 octobre, il a appelé les autres chefs de partis à "ne pas faire de déclarations immédiates (...) et à chercher une solution par des consultations".
D'après les estimations des instituts de sondage, le parti Gerb de M. Borissov obtiendrait environ 33% des voix, et de 83 à 91 élus au Parlement, loin de la majorité absolue de 121 sièges.
Il devancerait largement les socialistes - de 15,7% à 16,5% des voix et de 38 à 48 sièges -, eux-mêmes talonnés par le parti de la minorité turque MDL, qui empocherait entre 34 et 38 sièges.
Les Bulgares votaient dimanche 5 octobre pour la deuxième fois en 18 mois. M. Borissov, 55 ans, qui avait été au pouvoir de 2009 à février 2013, avait été chassé de la tête du pays par des manifestations massives contre la pauvreté et la corruption. Les élections organisées après son départ avaient débouché sur un gouvernement "technocratique" soutenu par les socialistes et le MDL.
Plusieurs analystes jugaient dimanche possible la mise en place d'un gouvernement de large coalition. "La seule solution serait une large coalition de Gerb avec les socialistes et de petits partis (...). Toute autre chose mènerait au chaos", a notamment estimé le directeur de l'institut Sova-Harris Vassil Tontchev dans un entretien. "Un tel gouvernement devrait être formé autour d'un programme clair, pour une période déterminée, par exemple jusqu'à l'élection présidentielle" d'octobre 2016, selon lui.
AFP/VNA/CVN