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Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, partage un repas avec la présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, le 19 décembre dans la capitale libérienne Monrovia. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous resterons aux côtés de la Sierra Leone jusqu'à ce que l'épidémie d'Ebola soit maîtrisée et qu'elle se remette de l'impact", a assuré M. Ban à Freetown, la capitale de ce pays, qui compte le plus grand nombre de cas, lors d'une conférence de presse conjointe avec le président Ernest Bai Koroma.
"Nous sommes à un moment décisif de notre mobilisation", a déclaré M. Koroma, insistant sur l'importance des partenaires internationaux et de l'adhésion de la population, alors qu'une campagne de porte-à-porte est lancée du 17 au 31 décembre dans la région Ouest du pays, qui comprend Freetown, celle où la propagation est la plus intense.
M. Ban, accompagné par la directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Margaret Chan, le coordinateur de l'ONU pour la lutte contre l'épidémie, le Dr David Nabarro, et le chef de Mission de l'ONU pour la lutte contre Ebola (UNMEER), Anthony Banbury, a apporté "le plein soutien du système de l'ONU" à cette opération.
"Vous êtes des héros", a-t-il lancé auparavant aux soignants et aux survivants du virus lors d'une visite dans un centre de traitement d'Ebola à Hastings, près de la capitale, appelant à planifier dès à présent l'après-épidémie.
"Nous avons besoin de ramener les enfants à l'école, de cultiver les champs et de reprendre l'activité des marchés. Et en plus d'arrêter Ebola, il nous faut bâtir des systèmes de santé et d'autres infrastructures qui empêcheront que quelque chose de similaire se reproduise à l'avenir", a expliqué le secrétaire général de l'ONU.
L'épidémie, la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976, partie en décembre 2013 du Sud de la Guinée, a fait au moins 6.915 morts sur 18.603 cas recensés, dont plus de 99% au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, selon le dernier bilan de l'OMS arrêté au 14 décembre.
Sénatoriales sous surveillance sanitaire
L’épidémie de fièvre hémorragique Ebola en Afrique de l’Ouest a fait au moins 6.915 morts sur 18.603 cas recensés, dont plus de 99% au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, selon le dernier bilan de l'OMS arrêté au 14 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Lors de sa précédente étape, au Liberia, le pays qui compte le plus grand nombre de morts mais où la propagation a nettement décliné, M. Ban s'est dit "prudemment optimiste". "Ce n'est pas le moment de relâcher nos efforts", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse conjointe à Monrovia, la capitale, avec la présidente Ellen Johnson Sirleaf, qui a rendu hommage à son rôle pour "parvenir à ce succès".
Des élections pour renouveler 15 des 30 sièges du Sénat sont prévues samedi au Liberia, avec des précautions exceptionnelles en raison de l'épidémie, a indiqué un porte-parole de la Commission électorale nationale (NEC), Joey Kennedy. "Après s'être lavé les mains pour entrer, à l'intérieur des bureaux de vote, chaque électeur devra se tenir à au moins un mètre des autres", a-t-il expliqué.
Par ailleurs, un soldat nigérian de la Mission des Nations unies au Liberia (Minul), évacué le 6 décembre aux Pays-Bas a été déclaré guéri, ont annoncé vendredi 19 décembre les autorités sanitaires néerlandaises.
Arrivé jeudi 18 décembre dans la région à Accra, capitale du Ghana, siège de l'UNMEER, le chef de l'ONU était attendu samedi en Guinée et au Mali, dernier pays touché mais qui ne compte plus de cas, avant de retourner au Ghana.
À Conakry, la capitale guinéenne, un incendie d'origine indéterminée dans un entrepôt de l'aéroport a détruit jeudi 18 décembre d'importantes quantités de matériel destiné à la lutte contre Ebola.
Le sinistre, dans "un entrepôt des Nations unies en Guinée contenant des médicaments et du matériel de laboratoire", a provoqué "une perte regrettable dans les approvisionnements", sans toucher les équipements de protection stockés à proximité, a précisé l'UNMEER.
Il s'agit de la tournée de plus haut niveau dans ces pays depuis le début de l'épidémie. Le seul chef d'État non africain à s'y être rendu est le président français François Hollande, en visite en Guinée le 29 novembre.