Cette femme, nommée Zhang et âgée de 27 ans, est tombée malade le 5 janvier et est décédée samedi soir, a précisé Chine Nouvelle, citant le Département provincial de la santé.
Le Centre national de prévention et de contrôle a confirmé dimanche que la victime avait été contaminée par le H5N1, a précisé l'agence officielle sans indiquer comment elle avait contracté le virus.
Par ailleurs, une petite fille de 2 ans, porteuse du virus H5N1, est dans un état critique, a annoncé la télévision dimanche soir.
Il s'agit du deuxième décès dû à la grippe aviaire en Chine ce mois-ci, après la mort le 5 janvier d'une jeune fille de 19 ans à Pékin. Celle-ci avait été contaminée après avoir vidé des canards achetés quelques jours auparavant sur un marché du Hebei, province voisine de Pékin.
Après ce premier décès, la Chine avait affirmé n'avoir constaté aucune épizootie de grippe aviaire à Pékin ni dans les environs. Les autorités avaient ordonné un renforcement de la surveillance du commerce de volailles vivantes et des experts entrepris d'inspecter des abattoirs et des élevages.
Le décès annoncé dimanche est le 22e décès en Chine depuis 2003 sur 31 cas humains confirmés dans le pays.
En 2008, 3 personnes sont mortes de la grippe aviaire dans le pays. Le dernier décès remontait au 25 février, et aucune nouvelle victime n'avait donc été enregistrée en Chine en près d'un an.
La grippe aviaire n'est pas toujours mortelle : avant ce mois-ci, 10 Chinois ont survécu après avoir été contaminés par le virus.
Toutes les personnes ayant été en contact avec Zhang sont sous observation, mais jusqu'à présent aucune n'a montré de symptômes, a précisé pour sa part l'agence semi-officielle China News Service.
Pékin a rapporté le cas mortel à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), de même qu'aux autorités sanitaires de Hong Kong, Macao et Taïwan, selon CNS.
Les mois d'hiver sont généralement plus propices à la propagation du virus.
La Chine, pays le plus peuplé au monde, est considéré à risque en raison de ses dizaines de millions de volailles. En 2005 et 2006, au plus fort de l'épizootie, les autorités avaient réagi fortement en lançant de vastes campagnes de vaccination des volailles, ce qui leur avait permis de contrôler la situation.
Les contaminations par le virus H5N1 se sont jusqu'ici produites de l'animal vers l'homme mais les scientifiques craignent qu'une mutation ne permette des contaminations d'homme à homme, ce qui pourrait provoquer une épidémie mondiale meurtrière.
Selon l'OMS, la forme humaine du virus de la grippe aviaire a tué près de 250 personnes depuis 2003, principalement en Asie du Sud-Est.
AFP/VNA/CVN