"Ce sera une conférence dure parce que c'est une conférence qui ne peut éviter d'aborder les questions politiques qui n'ont pas été discutées en profondeur à Cancun" en décembre 2010, a prédit le 21 octobre à Stellenbosh la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Maite Nkoana-Mashabane. "Nous n'avons plus le temps de repousser à une autre conférence les sujets cruciaux, particulièrement la deuxième période d'engagement (du protocole de Kyoto). Ça doit être discuté à Durban", a insisté Mme Nkoana-Mashabane, qui s'exprimait à l'issue d'une réunion ministérielle avec des représentants des blocs régionaux engagés dans la négociation mondiale.
Le principal enjeu des négociations à Durban sera la prolongation du protocole de Kyoto, seul instrument légal qui contraint actuellement les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, à l'origine du changement climatique.
Cette contrainte prend fin en 2012 et l'Afrique du Sud est en pointe pour réclamer aux pays industrialisés une deuxième période d'engagement. "La majorité des pays représentés ici disent que l'un des résultats essentiels de Durban doit être que nous nous engageons sur une seconde période" de réduction des émissions de gaz à effet de serre, a martelé la ministre devant la presse.
Selon elle, "il reste quelques pays, peu nombreux, qui continuent à poser des conditions (...) Mais l'orientation générale de cette réunion a été très positive".
Les dernières consultations, a-t-elle dit, laissent espérer qu'il existe une volonté politique d'assurer le succès de Durban. "Les vrais négociations vont débuter le 28 novembre, et d'après ce que nous avons vu lors de cette réunion, nous avons bon espoir de voir les leaders aller de l'avant".
AFP/VNA/CVN