La première réunion, le 12 janvier à la mission de la Norvège à Bruxelles, réunissait l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, la chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Catherine Ashton, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, son collègue norvégien, Jonas Gahr Stoere, ainsi que Tony Blair, l'émissaire du Quartette sur le Proche-Orient (États-Unis, UE, Russie, ONU).
"Il s'agit d'une réunion de suivi de la conférence des donateurs de l'État palestinien, pour faire le point sur les efforts déployés et leur utilisation", a indiqué le porte-parole de Mme Ashton.
Le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, dont le pays préside l'UE depuis janvier, est aussi présent, ce qui a fait froncer les sourcils de certains fonctionnaires européens. "Il s'est invité tout seul", a dit l'un d'eux, en se montrant surpris.
L'UE est déjà représentée par Mme Ashton et en principe, depuis l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, les questions diplomatiques ne sont plus du ressort de la présidence tournante de l'UE. Mais Madrid, tout en affirmant être à l'entière disposition de Mme Ashton, a déjà fait savoir qu'il comptait rester actif sur des dossiers qui lui sont chers, comme le Proche-Orient.
Aujourd'hui, une autre réunion spécifique du Quartette cette fois, et au niveau des envoyés spéciaux pour le Proche-Orient, est programmée. M. Mitchell y participera, selon le porte-parole de Mme Ashton, Lutz Güllner. Il s'agira de la première rencontre du Quartette depuis l'Assemblée générale de l'ONU en septembre à New York.
M. Mitchell, qui était le 11 janvier à Paris, devait à cette occasion faire le point sur la nouvelle initiative de paix américaine.
"Nous travaillons avec les parties pour reprendre les négociations aussi vite que possible avec un calendrier déterminé afin de parvenir à leur conclusion positive", a déclaré le sénateur américain à Paris.
"Le peuple d'Israël a un État, ils veulent la sécurité et devraient l'avoir. Le peuple palestinien n'a pas d'État, ils en veulent un et devraient l'avoir. Nous pensons que ces 2 objectifs se renforcent et ne s'excluent pas", a-t-il dit à la presse.
La presse israélienne a évoqué en détail un nouveau plan de paix de Washington comprenant des lettres de garantie du président Barack Obama aux Palestiniens, et prévoyant un délai-limite de 2 ans pour la négociation.
George Mitchell a repris à son compte la semaine dernière l'idée d'une négociation limitée à 2 ans.
Les États-Unis plaident en faveur d'une relance des discussions le plus tôt possible et sans conditions préalables. Mais les Palestiniens de leur côté font d'un gel total de la colonisation israélienne en Cisjordanie un préalable à une reprise des négociations de paix.
AFP/VNA/CVN