Maîtrisant à merveille une langue qu'il défendait avec fougue, il a, en tant que député français, prononcé plusieurs discours restés dans les annales de l'éloquence parlementaire. Il s'est également élevé avec force contre la propension de ses compatriotes à s'exprimer en anglais dans les enceintes internationales. Il avait une vision dynamique de la Francophonie estimant notamment dans son ouvrage Plus français que moi, tu meurs ! qu'elle était "une ambition beaucoup plus forte que ce à quoi on la réduit actuellement", plaidant pour qu'elle s'occupe davantage de développement et défendant la mise en place d'un véritable parlement de la Francophonie.
Ancien président de l'Assemblée nationale française et, à ce titre président de la section française de l'APF, il a organisé en 1995 à Paris la première Conférence des présidents d'Assemblée de la Francophonie.
Exerçant les fonctions de Commissaire aux comptes auprès de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), il a fait bénéficier le mouvement francophone international de son expérience et de ses conseils pour améliorer son fonctionnement. Toutes ses interventions à ce titre, dont la dernière a eu lieu à l'occasion de la Conférence ministérielle de la Francophonie à Paris le 16 décembre dernier, ont fortement marqué ceux qui ont eu la chance d'y assister et ont positivement influencé les décisions de l'OIF.
L'Assemblée parlementaire de la Francophonie tient à exprimer toute son émotion au moment où nous quitte un grand homme d'État, infatigable militant de la Francophonie.
OIF/CVN