Umar Farouk Abdulmutallab, jeune homme d'apparence frêle à la tête rasée, est entré dans la salle d'audience avec des chaînes aux pieds. Il a pris la parole pour épeler son nom, confirmer son âge et le fait qu'il avait suivi des études secondaires, au juge fédéral de Detroit (Michigan, Nord) Bernard Friedman, qui l'interrogeait. Il a ensuite laissé son avocate commise d'office Miriam Siefer annoncer qu'il plaidait "à ce stade de la procédure" non coupable des 6 chefs d'accusation pesant contre lui dont "tentative de meurtre" et "tentative d'utilisation d'armes de destruction massive".
Mme Siefer a expliqué au juge qu'elle ne demandait pas la libération conditionnelle. "Nous acceptons la détention", a-t-elle affirmé.
Le jeune homme risque 20 à 30 ans de prison pour chaque accusation, soit la prison à vie s'il est reconnu coupable de plusieurs d'entre elles.
Bien qu'avorté, l'incident a beaucoup inquiété les Américains, toujours traumatisés par les attentats du 11 septembre 2001, et provoqué la mise en place de mesures de sécurité renforcées dans les aéroports américains et du monde entier, notamment pour les vols à destination des États-Unis.
Des dizaines de noms ont été ajoutés à la liste des personnes interdites de vol vers les États-Unis.
AFP/VNA/CVN