Miser sur les forêts et cultures pour la lutte contre le réchauffement climatique

Protéger forêts et tourbières qui "piègent" le CO2 et améliorer les méthodes agricoles limiterait efficacement le réchauffement climatique, estime un rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) publié à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement.

Alors que des millions de dollars sont investis dans des technologies pour capturer le CO2 et l'enfouir sous terre, la communauté internationale est peut-être en train de passer à côté d'une méthode qui a fait ses preuves pendant des milliers d'années : la biosphère, estime Achim Steiner, directeur exécutif du PNUE.

"Selon certaines estimations, les écosystèmes de la planète pourraient permettre de capturer plus de 50 gigatonnes (Gt) de carbone au cours des prochaines décennies", ajoute-t-il dans ce rapport publié 6 mois avant le rendez-vous de Copenhague, décisif pour le climat.

Réduire la déforestation de 50% d'ici 2050 et la maintenir à ce niveau jusqu'en 2100, permettrait d'éviter des émissions de 50 Gt de carbone au cours du siècle, estime le PNUE.

Les forêts tropicales constituent le plus important "puits" de carbone, absorbant actuellement environ 1,5 Gt de CO2 par an, soit 15% des émissions dues aux activités humaines.

Au rythme actuel (14,8 millions d'hectares par an, soit la superficie du Bangladesh), la déforestation est responsable de près d'un cinquième des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, soit plus que le secteur du transport.

Améliorer l'abattage des arbres permettrait de réduire de 30% les pertes de CO2 que ces opérations génèrent en détruisant la végétation.

Le secteur agricole, qui génère environ 2 Gt de carbone par an, pourrait de son côté devenir neutre en carbone d'ici 2030 si des méthodes de culture plus favorables à l'environnement comme l'utilisation d'engrais naturels, compost ou fumier, étaient adoptées.

L'agroforesterie, associant cultures ou pâturages et plantations d'arbres, permettrait également d'éviter des émissions de carbone dans les régions tropicales - entre 10 et 50 tonnes par hectare, selon le rapport.

Le PNUE plaide également en faveur des tourbières, menacées de drainage dans les pays tropicaux pour faire place à des plantations de palmiers à huile, alors qu'elles peuvent stocker en moyenne 1.450 tonnes de carbone par hectare et constituent ainsi le plus efficace des puits naturels.

AFP/VNA/CVN

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