Suisse : étudier 100 sites sous-marins pour une expédition dans la tradition Cousteau

Étudier près 100 sites sous-marins en 10 ans est le projet ambitieux d'une fondation suisse qui s'apprête à lancer sur les mers une expédition scientifique chargée de sensibiliser le grand public à la destruction des fonds marins, dans la grande tradition des aventures du commandant Cousteau.

Lancée en partenariat avec l'Union mondiale pour la nature (UICN) et sous l'égide de l'UNESC, l'expédition "Changing oceans" doit démarrer le 11 juillet depuis le port de Marseille à bord du voilier rénové "Fleur de passion".

Sous le prestigieux parrainage du producteur français Luc Besson et de l'ancien numéro deux du commandant Cousteau, Albert Falco, l'idée est de faire "prendre conscience au grand public, entreprises et décideurs que les prévisions les plus pessimistes de ces dernières années en matière d'environnement sont devenues les plus probables", a expliqué le directeur de la fondation genevoise Antinea, Ronald Menzel. "Nous devons agir au plus vite", a-t-il insisté lors d'une conférence de presse, faisant valoir qu'il y "avait des moyens de régénérer l'environnement marin".

Pour le prouver, chercheurs, plongeurs, caméramen s'attacheront au cours de l'expédition à révéler mystères et ressorts d'une centaine de sites sous-marins, protégés ou non.

Ils s'appuieront pour cela sur de gros moyens de communications destinés à partager avec un public le plus large possible leurs expériences et observations : duplex avec les plongeurs en pleine action, show multimédia, séquences quotidiennes sur internet ou encore expériences en direct sur Google Earth en 3D seront ainsi possibles pour tout un chacun, assure encore M. Menzel.

Plus rare encore, d'heureux élus pourront non seulement venir vivre sur le bateau mais aussi participer directement aux expériences.

Il faut "impliquer le plus possible les gens pour qu'ils comprennent qu'ils ont, à leur niveau, la possibilité de changer les choses", insiste M. Mensel.

Le voilier de 32 m démarrera cette année par la Méditerranéenne, de Port Cros, aux îles éoliennes en passant par Malte et la Croatie.

Un des objectifs de l'été sera notamment d'attraper un requin bleu près du cap d'Agde et de lui poser une caméra afin d'observer ses faits et gestes pendant quelques jours. Mais le coup de filet n'est pas garanti, reconnaît-on chez Antinea, la Méditerranée ayant fait les frais comme de nombreuses autres mers de la surpêche.

Albert Falco se souvient pour preuve de ses premières plongées dans les calanques de Marseille, dans les années 40-50. "Les poissons pullulaient à l'époque et surtout ils faisaient peur car ils étaient énormes", raconte-t-il.

"Petit à petit, je me suis rendu compte qu'ils étaient de moins en moins nombreux... que les araignées de mer, murènes, roussettes avaient disparu et j'ai commencé à avoir peur pour l'avenir", explique-t-il, spécialement venu du midi de la France pour soutenir l'expédition qui lui "rappelle sa jeunesse".

AFP/VNA/CVN

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