Délocalisation des universités : mode d'emploi

Comment faire pour déplacer dans les délais du plan fixé les universités et IUT dans le secteur intra-muros vers les locaux aménagés en banlieue ainsi qu'appliquer les solutions adéquates pour le bon déroulement de cette opération ?

Telle était la grande problématique soulevée lors de la vidéoconférence intitulée "Aménagement du réseau d'universités, d'IUT et d'écoles de la formation professionnelle - Projet de délocalisation des universités et IUT du secteur intra-muros de Hanoi et de Hô Chi Minh-Ville", récemment organisée par le Cabinet gouvernemental.

Le vice-ministre de l'Éducation et de la Formation, Bùi Van Ga, a souligné que l'objectif de délocalisation des universités et IUT contribuerait non seulement à surmonter les difficultés en termes foncier, de bases matérielles, de soulagement des infrastructures mais encore à construire des modèles d'écoles modernes au service de l'embellissement urbain en adéquation avec le plan d'aménagement de la ville.

Selon le ministère de l'Éducation et de la Formation, les 51 écoles de Hanoi couvrent 568,73 ha de terres, soit 17,6 m² par étudiant. Cela ne représente que 70% des critères en terme foncier du projet de construction des écoles soumis au Premier ministre (25m² par étudiant). De plus, d'ici 2030, le ministère en question envisage de réduire le nombre d'étudiants des universités et IUT intra-muros de 480.000 à 150.000. Tenir cet objectif signifie qu'il faudra déplacer les deux-tiers de la population estudiantine vers les établissements en banlieue, ce qui concerne 40 établissements.

Environ 4.000 ha de terrains pour les nouvelles écoles

Le vice-président du Comité populaire de Hanoi, Phi Thai Binh, a fait savoir que la ville était d'accord avec l'aménagement du réseau des universités et IUT en périphérie de la capitale d'ici 2025 et ses orientations vers 2050. Actuellement, Hanoi a réquisitionné environ 3.500-4.000 ha de terrains pour la construction des nouvelles cités universitaires. Les seuls centres urbains satellites de Hanoi comme Hoà Lac, Xuân Mai, Son Tây représentent 3.000 ha.

D'après M. Binh, pour mieux réaliser ce projet, Hanoi prête une attention particulière aux bases techniques dans certains secteurs de pointe comme l'avenue Thang Long, la route Hoàng Quôc Viêt étendue... Les autorités de Hanoi sont tombées d'accord avec le ministère de l'Éducation et de la Formation sur le processus de délocalisation proposé par ce dernier. Selon lequel, pour la première période (2011-2015), la ville envisage de délocaliser à titre expérimental cinq écoles. Puis, de 20 à 25 écoles le seront entre 2015 et 2020. Selon le plan, ce processus devrait être achevé en 2025. Phi Thai Binh s'engage à coopérer plus étroitement avec les ministères et branches afin de simplifier les formalités de délocalisation et demande au gouvernement d'examiner un méca- nisme flexible concernant la direction et la gestion d'investissement de ce projet.

En dehors des soucis à propos de la capacité de gestion, les problèmes financiers inhérents à ces futures opérations font l'objet des préoccupations des ministères et branches concernés. Le vice-ministre de l'Éducation et de la Formation, Bùi Van Ga, a demandé à l'État de créer un fonds d'investissement réservé à la délocalisation des universités et au développement des bases matérielles des universités, lequel sera financé à la fois par le budget étatique et une banque d'investissement. En outre, une série de solutions financières ont été proposées.

Le ministère de l'Éducation et de la Formation et celui de la Con-struction devront terminer le rapport détaillé sur l'aménagement du réseau d'écoles qui sera soumis au gouvernement avant le 20 juin prochain.

Huong Linh/CVN

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