Cybermenaces et terrorisme jugés prioritaires par le Royaume-Uni

Le gouvernement britannique considère le terrorisme et les cyberattaques comme les pires menaces qui soient, dans sa nouvelle doctrine de défense nationale dévoilée le 18 octobre, qui déterminera le budget défense exposé à de sévères coupes à l'instar de tous les ministères.

Outre les attentats de type Al-Qaïda et les actes de guerre électronique, deux autres menaces sont recensées au nombre des dangers les plus sérieux "de niveau 1" : les catastrophes naturelles et les fièvres épidémiques, ainsi que les crises internationales (de type Kosovo, Irak ou Afghanistan) de nature à déclencher une intervention du Royaume-Uni et de ses alliés.

Les auteurs du rapport citent explicitement Al-Qaïda et ses disciples dans la zone frontalière afghano-pakistanaise, mais aussi en Somalie, au Yémen et en Irak, comme principal source du terrorisme.

Au "niveau 2", les stratèges ont rangé les attentats menés à l'aide de composants chimiques, biologiques ou nucléaires.

Les attaques conventionnelles, comme une invasion du territoire national ou d'un pays allié, sont reléguées aux risques de "niveau 3", conformément à l'analyse menée par la plupart des partenaires de la Grande-Bretagne.

L'audit sur la National Security Strategy (NSR, ou Stratégie pour la sécurité nationale), rendu public le 18 octobre, devait être complété hier par un livre blanc qui représente la première revue stratégique menée dans le pays depuis 1998.

Les deux documents demandés par le Premier ministre conservateur David Cameron à son arrivée au pouvoir en mai ont été préparés au pas de charge. Il s'agissait d'être prêts pour l'annonce, aujourd'hui, de coupes budgétaires tous azimuts destinées à ramener en cinq ans le déficit public record de 10,1 à 1,1% du Produit intérieur brut (PIB).

Selon des sources officielles, le budget défense de 37 milliards de livres (42 milliards d'euros) sera relativement épargné, avec des coupes de 7 à 8%, alors qu'elles sont en moyenne de 25% dans les autres ministères.

Le gouvernement a indiqué que les fonds pour la défense seraient alloués en fonction des nouvelles priorités établies.

Les unités impliquées dans la lutte contre le terrorisme, les services du renseignement et ceux qui oeuvrent dans le domaine de la cyber-défense, ainsi que les forces d'intervention rapide devraient en conséquence voir leur financement préservé sinon augmenté.

Par ailleurs, les réductions d'effectifs envisagés dans l'armée de métier, qui compte 175.000 hommes, seront temporairement gelées afin de ne pas nuire à l'effort actuel de guerre en Afghanistan où combattent 10.000 soldats britanniques.

Nombre de responsables militaires s'étaient mobilisés ces dernières semaines pour mettre en garde contre une logique comptable qui conduirait à hypothéquer les capacités opérationnelles de l'armée voire la sécurité nationale.

En préambule de la NSR, M. Cameron et le vice-Premier ministre libéral-démocrate Nick Clegg soulignent le 18 octobre que la nouvelle "stratégie vise à préparer la Grande-Bretagne à affronter une nouvelle ère d'incertitudes".

À cet égard, ils dénoncent la "structure de défense et de sécurité totalement inadaptée au monde dans lequel nous vivons", héritée de 13 ans de pouvoir travailliste. Avant cela, le ministre de la Défense, Liam Fox et David Cameron avaient dénoncé une posture et des matériels "dignes de la guerre froide".

Dans des confidences à divers médias, des sources officielles ont indiqué que le livre blanc publié hier insistait sur la prévention des conflits. C'est ainsi que était réexaminée la politique d'aide aux pays démunis et/ou menacés de déstabilisation.

AFP/VNA/CVN

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