Chili : happy end miraculeux pour les 33 mineurs

Les 33 mineurs bloqués sous terre depuis plus de deux mois au Chili ont retrouvé l'air libre le 13 octobre au terme d'un sauvetage historique et émouvant, qui a fasciné le monde entier.

Le dernier hissé à la surface a été Luis Urzua, le "capitaine" du groupe en tant que chef de quart, après 69 jours sous terre.

Au même moment, 33 ballons aux couleurs du Chili ont été lancés dans le ciel au-dessus du "camp Espoir", où les proches des mineurs les ont attendus depuis l'éboulement qui les a piégés à plus de 600 m de profondeur le 5 août. "Merci à tout le Chili et à toutes les personnes qui nous ont secouru. Je suis fier de vivre ici", a déclaré cet homme marié de 54 ans, père de deux enfants, qui a pris en main les opérations après l'accident.

Il a notamment rationné la nourriture jusqu'à ce qu'une sonde ne remonte le 22 août un message griffonné sur un bout de papier, devenu célèbre : "Nous allons bien, les 33, dans le refuge".

Urzua a longuement embrassé le président Sebastian Pinera qui l'a "félicité pour avoir rempli son devoir de capitaine, en sortant en dernier".

Les deux hommes et tous les secouristes ont ensuite entonné l'hymne chilien, casque de mineur sur le coeur.

Dans la capitale Santiago à 800 km au sud, un concert de klaxons a retenti dans les rues pour saluer la délivrance du 33e mineur.

Les secours ont battu tous les pronostics des autorités, remontant les "33"" en moins de 22 heures à bord d'une capsule aux couleurs blanc, bleu, rouge du drapeau chilien et baptisée Phénix en référence à la renaissance" des mineurs.

Il restait encore à remonter les six secouristes qui ont préparé les "33" pour boucler l'opération. Aux caméras souterraines, ceux-ci ont brandi un panneau "Mission accomplie".

Avec une prière à genoux, un poing rageur brandi, un cri ou une blague, les mineurs ont salué différemment leur délivrance. Mais tous, comme le premier secouru Florencio Avalos, 31 ans, ont enserré épouse, compagne, enfants, dans d'interminables étreintes.

Les autres membres des familles restés au camp Espoir ont salué chaque remontée par des cris de joie et des applaudissements. "J'étais très angoissée, mais maintenant je suis heureuse", a raconté

Rossana Gomez, fille du doyen des "33", Mario Gomez, 63 ans et visiblement en forme, même si les docteurs l'ont trouvé "un peu faible".

L'état de santé général des mineurs est "plus que satisfaisant", a estimé le ministre de la Santé, Jaime Manalich. Deux mineurs, dont il n'a pas donné le nom, seront toutefois opérés jeudi pour "des foyers d'infections dentaires assez sévères".

Ils constituent les seuls cas de complication médicale avec un cas de pneumonie déjà traité depuis quelques jours, a-t-il ajouté depuis l'hôpital de Copiapo où les mineurs ont été hospitalisés à 50 km de la mine. "J'ai changé, je suis un homme différent", a lancé Mario Gomez au président chilien Pinera.

Le président bolivien Evo Morales, venu saluer son compatriote Carlos Mamani, seul étranger des "33", s'est demandé "comment payer notre dette pour ces efforts" déployés par le Chili. Le président américain Barack Obama, le chef de l'État brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, le gouvernement français et beaucoup d'autres, dont le pape Benoît XVI ou l'ex-footballeur Diego Maradona, ont salué ce sauvetage.

AFP/VNA/CVN

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