L'OPEP met l'accent sur la stabilité des prix du pétrole

Globalement satisfaite du prix du pétrole, l'OPEP a ouvert le 14 octobre à Vienne sa réunion d'automne qui devrait, au nom de la "stabilité" déboucher sur la confirmation de ses quotas de production.

Cette décision pourrait être assortie d'un nouvel appel au respect de ces plafonds par certains États de moins en moins disciplinés, même si ce point semble toujours diviser les 12 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

"Nous avons tous à gagner de la stabilité du marché, c'est pourquoi nous devons tous contribuer à (...) la préserver", a lancé à l'ouverture de la réunion le ministre de l'Équateur, qui préside le puissant cartel en cette année de son 50e anniversaire.

Wilson Pastor-Morris a relevé que les cours du brut avaient connu "une relative stabilité depuis la dernière conférence" de l'organisation en mars, mais qu'un risque "potentiel de retour à une forte volatilité des prix demeure".

Interrogé par la presse sur la probable reconduction, pour la sixième fois, des quotas de production pour les pays du cartel, fixés à 24,84 millions de barils par jour (mbj) depuis le 1er janvier 2009, le ministre équatorien a répondu : "C'est ce vers quoi nous nous dirigeons".

La quasi-totalité des ministres ont affirmé ces derniers jours à leur arrivée dans la capitale autrichienne, siège de l'organisation, que les quotas devraient être reconduits. La plupart d'entre eux ont jugé satisfaisants les prix actuels, qui oscillent depuis un an dans une fourchette comprise entre 70 et 80 dollars, voire un peu plus comme ces derniers jours.

"Le niveau actuel du prix moyen semble être favorablement accueilli par les producteurs comme par les consommateurs en ces temps où règne une grande incertitude économique dans le monde", a souligné Wilson Pastor-Morris. Les prix du brut sont "bons" et "le marché est satisfait avec ce qu'il est aujourd'hui", a confirmé le 14 octobre avant la réunion le ministre saoudien Ali al-Nouaïmi, chef de file de facto du cartel en tant que représentant de son plus gros producteur.

Certains pays, comme la Libye et le Venezuela, ont toutefois exprimé leur souhait de voir le prix de l'or noir grimper encore, jusqu'à 90 ou 100 dollars.

Pour cela, le chef de la délégation libyenne, Chokri Ghanem, s'est dit favorable à un meilleur respect des quotas.

AFP/VNA/CVN

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