"La gouvernance mondiale est une grande question de notre temps", a-t-il estimé à l'ouverture de la 3e édition de la World Policy Conference (WPC).
Cette réunion, à laquelle participent 150 personnalités étrangères dont le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a dû s'achever le 17 octobre.
Organisée par l'Institut français des relations internationales (IFRI), elle est consacrée à la gouvernance mondiale avec deux thèmes : "La population, climat, santé : quelle gouver- nance mondiale ?" et "Gouvernance monétaire et financière mondiale"
Dans son intervention, le secrétaire général de l'ONU s'est demandé si le monde est capable d'"assurer" cette gouvernance. Selon lui, le mécontentement et l'impatience d'un grand nombre d'administrés mettent à l'épreuve tant la capacité que la volonté de la communauté internationale.
"La gouvernance doit se mettre au service d'une économie mondiale qui fonctionne pour tous et non pas seulement pour une minorité favorisée", a-t-il ajouté, énumérant les défis qui se dressent devant le monde.
"Il y a aujourd'hui plus de 200 millions de migrants internationaux dans le monde et la crise économique les a rendus vulnérables. Nous devons serrer les rangs pour les pauvres, pour éviter une catastrophe climatique et pour faire face à une nouvelle génération de problèmes", a-t-il dit.
Le responsable onusien a plaidé pour les pays en voie de développement, dont la voix doit être davantage entendue. "Leur voix n'est pas aussi forte qu'elle le devrait dans les instances où se prennent les décisions économiques mondiales", a-t-il dit.
Ban a rappelé que le monde riche a proposé de dégager 40 milliards de dollars pour la nouvelle stratégie mondiale de l'ONU en faveur de la santé des mères et des enfants. "Le prochain test sera le sommet du G20 qui se tiendra dans quatre semaines à Séoul (et) les questions de développement seront en tête de l'ordre de jour", a-t-il dit.
Dans un message adressé au participants, le roi du Maroc a affirmé que le Maroc avec les pays du Sud notamment ceux du continent africain "appelle de tous ses voeux à une nouvelle mondialité, juste, équitable (...) durable et humaine".
Le président de l'IFRI, Thierry de Montbrial a enfin estimé que la réflexion pour la gouvernance mondiale "est devenue une nécessité absolue". Il y a quelques raisons de s'inquiéter, sans être pessimistes sur la situation actuelle du monde, a-t-il dit, citant notamment les graves conflits au Proche Orient et en Asie.
AFP/VNA/CVN