La ministre de l'Économie, Christine Lagarde, a exhorté le 16 octobre les Français "ne pas paniquer" face à cette situation. "Le gouvernement confirme qu'il n'y a pas de pénurie de carburant", a-t-elle déclaré sur la radio RTL, affirmant que les stocks de carburant "sont de plusieurs semaines".
Dans le cadre des actions de protestation contre la réforme des retraites (qui prévoit le recul de l'âge minimal de départ de 60 à 62 ans), l'ensemble des 12 raffineries françaises sont en grève et 10 sont à l'arrêt, a indiqué le 16 octobre l'Union française des industries pétrolières (UFIP), tandis que des grévistes bloquent des dépôts de carburants.
Cette grève a fait craindre une pénurie dans les aéroports parisiens dès le lundi soir ou mardi de la semaine dernière : le fonctionnement "par intermittence" de l'oléoduc qui livre le kérosène aux aéroports parisiens a fait redouter une pénurie à Roissy et Orly au ministère de l'Écologie.
"L'alimentation en kérosène des aéroports parisiens a pu reprendre depuis samedi après-midi, ce qui éloigne la menace de pénurie pour Roissy Charles-de Gaulle. Je suis serein", a déclaré le directeur général de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), Patrick Gandil.
Par contre, l'aéroport de Nantes (Nord-Ouest) s'est trouvé le 15 octobre "dans une situation critique" et plusieurs vols ont dû être annulés, a poursuivi M. Gandil. "C'est le seul gros aéroport dans cette situation", a-t-il précisé, estimant qu'il risquait de se retrouver à nouveau dimanche en manque de kérosène.
Concernant les carburants à la pompe, le ministère de l'Ecologie assure que, grâce au déblocage des réserves et aux importations, il n'y a aucun problème jusqu'au début du mois de novembre.
AFP/VNA/CVN