Cet événement annuel est organisé depuis 1996 à l'initiative des laboratoires pharmaceutiques Servier, aussi parraineur principal. Le Docteur Frédéric Morier, directeur général des laboratoires Servier Vietnam, a souligné que le groupe de recherche Servier investit annuellement 25% de son chiffre d'affaires au développement de nouveaux médicaments particulièrement innovants, qui sont utilisés largement avec efficacité pour la thérapie des maladies cardio-vasculaires, notam- ment au Vietnam, comme Coversil, préterax, vastarel, covercam...
Les médecins vietnamiens et leurs confrères étrangers ont procédé à des échanges de vues sur les avancées dans le diagnostic et le traitement des maladies cardio-vasculaires, mentales, du diabète, de la dépression et d'autres affections. Ils ont écouté avec beaucoup d'attention l'intervention du Prof. français Claude Laurent Benhamou sur "améliorer la prises en charge de l'ostéoporose en formant un os de qualité", et de son collègue le Prof. Jean François Gautier sur la question : "Quels objectifs de contrôle glycémique définir chez le patient diabétique de type 2 ?". Le Prof. vietnamien Nguyên Lân Viêt, directeur de l'Institut cardio-vasculaire, a fait quant à lui une intervention sur "Le traitement médical avant, pendant et après l'intervention coronaire" au Vietnam.
Par ailleurs, les médecins vietnamiens ont enrichi leurs connaissances sur la prévention secon- daire de l'accident vasculaire cérébral (AVC) : épidémiologie, besoins et approches thérapeutiques en pratique clinique ; l'importance de l'approche pluri- disciplinaire de la prise en charge de l'AVC ; prise en charge des AVC au service d'urgence " hyperlinks" à cause des 3 H (Hypertension artérielle, Hyperglycémie et Hyperthermie) présenté par des professeurs français et vietnamien.
Mme le Docteur Nguyên Thi Xuyên, vice-ministre de la Santé, a mis l'accent sur le danger "croissant des maladies non infectieuses" (maladies cardio-vasculaires, mentales, endocriniennes, diabète, cancer,...), qui ont tendance à croître surtout dans les grandes villes en cette période d'urbanisation galopante. "Un grand défi", selon elle, pour la médecine vietnamienne. Ainsi, le gouvernement vietnamien préconise l'intensification de la communication et de la sensibilisation auprès de la population sur la prévention et la lutte contre ces maladies. L'organisation de telles journées médicales, avec des échanges plus approfondis professionnellement entre les cardiologues, neurologues et dia- bétologues vietnamiens et français est "adaptée" à cette politique et constitue "un plus grand bénéfice pour les patients".
Le docteur Jean Baptiste Dufourcq, attaché de coopération santé de l'ambassade de France au Vietnam, a qualifié les Journées médicales franco-vietnamienne de "rendrez-vous incontournable" et de "manifestation de la solidarité des liens qui unissent les communauté médicales vietnamienne et française". D'ajouter que la France s'est engagée à soutenir la création de l'Université des sciences et technologies de Hoà Lac. Une branche "biotechnologies et sciences de la vie" sera proposée aux étudiants. Ce projet ambitieux doit tous nous mobiliser et toutes les contributions de recherche, d'échanges, de formations et les participations financières à la formation (notamment pour l'octroi de bourses d'excellence) y seront les bienvenues, a-t-il précisé. De plus, il a mis l'accent sur l'heureux développement des relations de coopération franco-vietnamienne, notam- ment dans la médecine. Ce dont témoigne la formation en France, au cours des 15 dernières années, de plus de 2.000 médecins vietnamiens dans le cadre du programme des FFI (Faisant fonction d'internes).
L'événement était placé sous les auspices du Département de la coopération internationale du ministère vietnamien de la Santé en collaboration avec les Services municipaux de la santé de Hanoi et de Hô Chi Minh-Ville. Des journées similaires ont été organisées les 27 et 28 dans la mégapole du Sud.
Lê Bich Hà/CVN