"Le Quartette est très inquiet de l'annonce récente par Israël de projets de construction de nouveaux logements à Ariel et à Jérusalem-Est", ont déclaré les quatre membres du Quartette dans un communiqué, estimant que les négociations restaient le seul moyen de trouver une "solution juste et durable" au conflit israélo-palestinien.
Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a approuvé la construction de 277 nouveaux logements dans la colonie d'Ariel, dans le nord de la Cisjordanie occupée, selon un communiqué du ministère publié lundi.
Le gouvernement de Benjamin Netanyahu avait donné son feu vert à la construction de 1.600 logements dans un quartier de colonisation de Jérusalem-Est annexée, s'attirant la colère des Palestiniens et des critiques de la communauté internationale.
Israël a rejeté les critiques internationales visant cette autorisation de nouveaux logements, assurant que ce projet ne représentait pas un obstacle à des négociations directes.
De leur côté, les Palestiniens comptent faire reconnaître un État de Palestine aux Nations unies le mois prochain.
"Toute action unilatérale par une partie ou par une autre ne peut préjuger du résultat des négociations et ne sera pas reconnue par la communauté internationale", ajoute le Quartette dans son communiqué. Le Quartette estime que "Jérusalem en particulier est une des questions majeures qui devront être résolues par le biais de la négociation entre les parties".
Le Quartette s'est lui-même montré divisé ces dernières semaines. Le mois dernier, lors d'une réunion à Washington, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton n'avaient pas réussi à se mettre d'accord sur un communiqué.
Les puissances européennes souhaitent que le Quartette joue un rôle plus important pour tenter de ramener Palestiniens et Israéliens à la table des négociations, même si cela supposerait d'établir d'abord des conditions préalables à des négociations. Selon certains diplomates, les États-Unis sont opposés à une telle initiative.
Parallèlement, l'envoyé spécial du Quartette, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, travaille à la rédaction d'un communiqué dont il espère qu'il mettra fin aux divisions entre les différentes puissances et permettra la relance des négociations avant le début de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre.
"Tony Blair est en train de chercher les mots justes qui permettront d'aller de l'avant", a indiqué un diplomate aux Nations unies sous couvert d'anonymat. "M. Blair fait des progrès", mais il n'a "pas encore" fini de rédiger le texte, selon ce diplomate.
AFP/VNA/CVN