À bord d'un bus blindé flambant neuf à 1,1 million de dollars, le président américain a entamé sa tournée de trois jours à travers le Minnesota, l'Iowa et son État d'adoption, l'Illinois, trois États qu'il avait remportés lors de sa course à la Maison Blanche en 2008.
Pour sa première escale dans le Minnesota, M. Obama a accusé les républicains de bloquer la création d'emplois en défendant des exemptions fiscales pour les milliardaires et défendu sa réforme de la santé adoptée en 2010 que ses adversaires s'emploient à démanteler.
"Certaines personnes au Congrès préféreraient voir leurs opposants perdre plutôt que l'Amérique gagner", a-t-il regretté devant un auditoire de 500 personnes.
"Nous devons lancer un message à Washington pour dire qu'il est temps que ce petit jeu s'arrête. Il est temps de faire passer le pays en premier", a ajouté M. Obama avant de prendre la route pour l'Iowa.
Affaibli par les querelles avec les républicains sur la question de la dette faramineuse du pays, par une économie en berne et un taux de chômage à 9,1%, M. Obama a souhaité lancer cette tournée pour aller à la rencontre des électeurs, a expliqué la Maison Blanche.
L'Iowa est en effet l'État où Barack Obama est sorti de l'ombre en remportant le premier affrontement entre candidats démocrates contre Hillary Clinton au cours des primaires de 2008.
Quant au favori républicain dans les sondages, Mitt Romney, il s'en est pris le 15 août à la tournée en autocar de son adversaire démocrate. "Lors de sa tournée magique de la misère, il est peu probable que le président parle avec les Américains sans emploi, les entrepreneurs proches de la faillite ou les familles luttant pour survivre dans ce contexte économique", a-t-il dit.
Mais le président s'est lui aussi montré vindicatif à l'égard du camp adverse, reprochant à John Boehner, président de la Chambre des représentants à majorité républicaine, d'avoir saboté les chances d'adopter un vaste plan de réduction des déficits en refusant d'augmenter les impôts pour les plus aisés. "Il a fait marche arrière parce qu'il s'est dit que nous ne pouvions demander quoi que ce soit aux millionnaires, milliardaires et grandes entreprises pour réduire notre déficit", s'est emporté M. Obama.
AFP/VNA/CVN