Plus de 100.000 personnes se sont réfugiées à Mogadiscio depuis d'autres régions affectées par la sécheresse, à la recherche de nourriture et d'eau, alors que l'insécurité dans une des villes les plus dangereuses au monde affecte le flux d'aide.
"Nous augmentons nos efforts à Mogadiscio. Le HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) a amené trois avions de fournitures, dont des toiles en plastique et des éléments non alimentaires", a dit Mme Amos après une visite de Mogadiscio.
Les agences d'aide de l'ONU ont récemment commencé à amener par la voie aérienne des fournitures d'urgence pour la Somalie et sa capitale, où les personnes déplacées ont été déclarées par les Nations unies menacées par la famine.
"Nous nous sommes dit que nous ne pouvions pas revoir la famine, mais elle est là. Les enfants n'ont pas besoin de mourir sans raison. Nous devons absolument travailler sur des stratégies à long terme", a déclaré Mme Amos, secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et coordinateur des secours d'urgence de l'ONU.
Près de 12 millions de personnes dans des régions d'Éthiopie, de Djibouti, du Kenya, d'Ouganda et de Somalie sont en danger de mourir de faim à la suite de la pire sécheresse régionale depuis des décennies.
Les shebab se sont retirés le 6 août au matin de Mogadiscio, à la surprise générale, affirmant qu'il s'agissait d'un repli tactique.
Les groupes humanitaires tentent désormais de voir comment augmenter la distribution de l'aide dans la capitale somalienne alors que la force de l'Union Africaine, l'Amisom, dotée de 9.000 hommes et qui protège le gouvernement somalien, tente de rendre la ville plus sure.
"Les gens me disent que cela à l'air de s'arranger depuis quelques jours. Ils ont toujours peur des attentats suicide mais veulent profiter de n'importe quelle opportunité", a encore dit Mme Amos.
AFP/VNA/CVN