Colombie : 15 mineurs tués dans des frappes militaires depuis août

Les frappes militaires contre des guérilléros en Colombie ont tué 15 mineurs depuis août, ont annoncé lundi 17 novembre les autorités colombiennes en révélant de nouvelles jeunes victimes, au moment où le président Gustavo Petro est vivement critiqué pour ces opérations ayant tué des adolescents recrutés de force.

>> Colombie : cinq morts et 36 blessés dans un attentat au camion piégé près d'une base aérienne

>> Colombie : 23 mineurs sortent vivants d'une mine effondrée

>> Trump suspend l'aide américaine à la Colombie et prévoit de nouveaux droits de douane

Des habitants inspectent les dégâts causés par une attaque contre un poste de police à Mondomo, Santander de Quilichao, dans le département de Cauca, en Colombie, le 15 novembre 2025. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Sous la pression des États-Unis qui exigent plus d'actions contre le trafic de drogue, le président de gauche a intensifié son offensive contre les groupes armés avec des bombardements qui ont fait au total au moins 28 morts la semaine dernière.

Le Bureau du Défenseur du peuple colombien avait fait état samedi 15 novembre de la mort de sept mineurs lors de bombardements de l'armée visant une guérilla, dans le département amazonien du Guaviare (Sud), le 10 octobre. Une opération qui a conduit le parquet général militaire et policier à annoncer l'ouverture d'une enquête.

Le chef de l'État a ensuite signalé lundi 17 novembre cinq autres mineurs décédés: quatre lors d'un bombardement le 1er octobre dans le département de Caqueta (sud) et un autre jeudi à Arauca (nord-est), à la frontière avec le Venezuela. "Tous sont des victimes du recrutement forcé par des criminels qui les ont entraînés dans les hostilités", a écrit M. Petro sur X.

"Protéger les enfants"

L'autorité médico-légale a enfin assuré que trois autres mineurs avaient trouvé la mort dans un bombardement le 24 août à Guaviare.

La Défenseure du peuple, Iris Marin, a appelé samedi 15 novembre les forces militaires à "prendre toutes les précautions possibles pour protéger les enfants".

Le recrutement forcé d'enfants est l'une des graves violations des droits humains observées en Colombie au cours des six décennies de conflit entre armée, guérillas, paramilitaires et cartels.

Le président colombien, Gustavo Petro, à Bogota, le 13 novembre 2025. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Les groupes armés actifs dans le pays enrôlent des jeunes par la force ou la ruse afin de grossir leurs rangs, n'hésitant pas à les envoyer au combat, a souligné Mme Marin lors d'un entretien avec l'AFP en octobre.

Selon la Juridiction spéciale pour la paix créée dans le cadre de l'accord de paix signé en 2016 avec l'ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), les groupes armés enlèvent en moyenne un mineur tous les deux jours depuis la signature de l'accord.

À moins d'un an de la fin de son mandat, le gouvernement de gauche de Gustavo Petro est confronté à l'échec de sa stratégie visant à négocier la paix avec les différents groupes armés du pays, et à la pire crise sécuritaire de la dernière décennie en Colombie.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top