"Quinze membres des forces de police et un agent de la Direction nationale de la sécurité (NDS) ont été tués lors des attaques de le 12 février dernier", a déclaré le gouverneur de la province de Kandahar, Toryalai Weesa, au cours d'une conférence de presse.
Il a ajouté que 50 personnes - 23 policiers, deux agents de la NDS et 25 civils dont neuf écoliers - avaient été blessées, "dont certaines sont dans un état critique".
Les combats ont pris fin dans l'après-midi, a-t-il poursuivi, alors que la police semblait avoir repris le bâtiment, ravagé par les combats. "Quatre kamikazes (...) sont impliqués dans les attaques d'aujourd'hui, la police a réussi à en arrêter un, mais les trois autres ont été tués dans les échanges de tirs", a-t-il également annoncé.
À la mi-journée, des insurgés avaient commencé à ouvrir le feu au fusil d'assaut, au lance-roquettes et à la mitrailleuse sur le siège de la police, depuis le Zarnegar Hall, un vaste hôtel de six étages spécialisé dans les réceptions de mariage, situé 50 mètres en face.
Les échanges de tirs ont duré plusieurs heures entre la police et les insurgés, retranchés au sixième étage. Deux fortes explosions ont retenti au moment où les policiers ont commencé à donner l'assaut au bâtiment.
Outre l'attaque proprement dite, "les terroristes avaient garé six voitures piégées près du siège de la police. Trois ont explosé, mais nos forces de sécurité ont pu désamorcer les explosifs placés dans les trois autres", a indiqué le chef de la police pour la région Sud de Kandahar, le général Salem Ehsas au cours de cette conférence de presse.
Une explosion et des tirs ont aussi été entendus au cours de la journée dans d'autres quartiers de l'ancienne capitale du régime taliban (1996-2001), désertée par ses habitants à qui la police avait enjoint de rester chez eux.
Les insurgés talibans ont revendiqué ces attaques. "Nous avons envoyé six hommes dans le bâtiment, d'où ils ont attaqué le siège de la police et se sont fait exploser. Nous avons aussi fait sauter six voitures piégées devant le siège de la police", a déclaré Yousuf Ahmadi, un de leur porte-parole.
Plusieurs témoins ont dit avoir vu des soldats américains de la Force de l'OTAN en Afghanistan (Isaf) participer aux combats près du siège de la police, au côté des policiers afghans, mais l'Isaf a démenti toute participation.
Des soldats américains bloquaient néanmoins de nombreuses rues de la ville et des hélicoptères de combat américains quadrillaient le ciel.
AFP/VNA/CVN