Centres urbains : pour que la qualité prime l'envergure

Le rythme d'urbanisation au Vietnam a cru très rapidement sans que le niveau de gestion en la matière ne le suive. Pour être à la hauteur des centres urbains asiatiques, il lui faut s'attacher à un développement durable.

En comparaison du PIB moyen des centres urbains des pays d'Asie du Sud-Est et plus généralement ceux d'Asie, celui des centres urbains au Vietnam reste modeste et moins compétitif. C'est l'observation de Phan Thi My Linh, chef du Département du développement urbain. Toujours selon cette dernière, les capacités de gestion des autorités locales ne répondent pas au rythme de développement rapide de l'urbanisme. Il n'y a pas de rapport entre envergure et qualité d'un centre urbain. Les infrastructures de ces centres demandent d'importants investissements, alors que les acteurs économiques s'y intéressent peu. "Les embouteillages et accidents de la route son un problème rémanent des grands centres urbains, a-t-elle ajouté, d'autant que l'implantation de grands buildings dans ces centres aggrave les conditions de circulation".

D'après Khuât Viêt Hùng, directeur de l'Institut de planification et de gestion des communications et des transports, les grands buildings ont en effet une incidence négative sur les communications. Or, cette situation ne fait pas l'objet d'évaluation des planificateurs.

Dean A. Cira, expert en chef et coordonnateur de la Section du développement urbain de la Banque mondiale au Vietnam, a donné des estimations générales et assez complètes sur les centres urbains au Vietnam. "Le Vietnam en est à un premier stade d'urbanisation avec un taux très élevé", a-t-il dit. Avec son regard de spécialiste, il a analysé que le Vietnam a construit et développé deux réseaux de centres urbains au caractère dirigé (Hanoi et Hô Chi Minh-Ville). Et que 90% de la population vietnamienne ont accès à l'électricité. Cependant, d'autres services (eau, hygiène) ne sont pas encore aux normes.

Selon le rapport du ministère de la Construction, la planification globale du réseau de centres urbains jusqu'en 2015, le taux d'urbanisation sera d'environ 38%. À ce moment là, le pays recensera plus de 870 centres urbains de toutes catégories. Dans une conjoncture où le pays souffre nettement des effets de la récession économique mondiale comme du changement climatique, les exigences d'un développement durable, cohérent et moderne de ses centres urbains sont difficiles à être satisfaites.

Pour parvenir à cet objectif, selon le ministre de la Construction, Trinh Dinh Duong, chaque centre urbain doit appliquer simultanément des mesures afin de respecter les planifications de long terme, ainsi que de réaliser les projets faisables à court terme. Parmi celles-ci, il faut trouver les solutions de percée pour attirer les fonds endogènes et exogènes dans le perfectionnement des infrastructures des centres urbains, afin qu'ils soient un moteur de la croissance économique, tout en assurant le bien-être social et en soutenant un développant durablement du pays.

Actuellement, le Vietnam compte 755 centres urbains dont deux spéciaux que sont Hanoi et Hô Chi Minh-Ville. Le taux d'urbanisation est actuellement d'environ 30,5% et augmente en moyenne de 3,4% par an. D'après le recensement général d'avril 2009, le pays a une population de 85,8 millions de personnes dont 25,4 millions de citadins, soit 29,6%. En août dernier, le nombre des citadins a dépassé 38 millions de personnes pour représenter plus de 43% de la population nationale. Les centres urbains contribuent à 70% environ du PIB. Ils ont connu une croissance de 12-15%, soit de 1,5 à 2 fois plus que celle moyenne du pays.

Quê Anh/CVN

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