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Cet "attentat terroriste", selon le ministère de l'Intérieur, touche le pays pionnier du Printemps arabe qui, contrairement aux autres États ayant vécu des mouvements de contestation en 2011, a jusqu'ici échappé au chaos et à la répression.
L'attaque, qui a duré environ quatre heures, n'a pas été encore revendiquée. Deux assaillants ont été abattus et une opération des forces de sécurité était en cours pour rechercher d'éventuels complices, selon les autorités.
Une personne blessée lors de l'attentat contre le musée du Bardo à Tunis, le 18 mars. |
Une personne blessée lors de l'attentat contre le musée du Bardo à Tunis, le 18 mars. Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Premier ministre Habib Essid a fait état en soirée d'un bilan de 19 morts : 17 touristes et deux Tunisiens -un policier et un chauffeur de bus. Quarante-quatre personnes, dont six Tunisiens, ont été blessées, certaines grièvement.
Parlant à la télévision nationale d'une "situation définitive", M. Essid a listé "17 morts parmi les touristes (...) : quatre Italiens, un Français, deux Colombiens, cinq Japonais, un Polonais, un Australien, une Espagnole". On ignorait encore la nationalité des deux derniers touristes tués.
La France n'a dans l'immédiat confirmé que six blessés. L'Espagne avait fait état de trois de ses ressortissants tués et Rome de deux Italiens morts.
Guerre sans pitié
Après avoir dit que les autorités faisaient tout pour éviter qu'un tel "désastre" se reproduise, le chef de l'État, Béji Caïd Essebsi, s'est engagé dans une brève allocation télévisée à combattre "le terrorisme sans pitié".
"Je veux que le peuple tunisien comprenne que nous sommes en guerre contre le terrorisme (...). Je veux que le peuple tunisien se rassure (...) ces traîtres seront anéantis", a-t-il lancé.
En début d'après-midi, des assaillants armés de Kalachnikov ont ouvert le feu sur les touristes qui descendaient de leurs bus puis ils les ont pourchassés à l'intérieur du musée, a relaté le Premier ministre.
"Nous avons réalisé qu'il ne s'agissait pas de pétards mais de terroristes qui tiraient sur toutes les personnes qui marchaient sur la place. Après ils sont entrés dans le musée. Ils étaient presque à dix mètres, ils tiraient sur tout ce qui bougeait", a dit Josep Lluis Cusidó, un touriste espagnol, à la chaîne Cadena Ser. "Je suis resté allongé par terre presque trois heures".
Selon un journaliste de l'AFP sur place, l'un des autocars à bord desquels les touristes sont arrivés était criblé de balles.
Certains touristes voyageaient avec le croisiériste Costa, dont un bateau faisait escale dans le port de La Goulette (banlieue de Tunis).
AFP/VNA/CVN