Brexit : un revers qui appelle une remise en cause, selon la presse

Les éditorialistes de la presse française appellent le 25 juin les États membres de l'Union européenne à une réaction énergique pour sauver l'UE après le grave revers que constitue la décision des Britanniques de la quitter.

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Avec la victoire du Brexit au référendum britannique, l'Union européenne plonge dans une importante remise en question. 

"L'UE encaisse un revers de proportion historique", reconnaît comme ses confrères Jérôme Fenoglio, du Monde. Et de poursuivre: "Nous pensons d'abord à l'Europe. Les 27 ne peuvent pas ne pas en tirer les conséquences. Le pire serait de continuer comme avant. L'UE doit considérer que le référendum d'outre-Manche l'oblige à une réflexion profonde sur ce qu'elle doit être et le tournant qu'elle doit prendre."

Le Monde avec "Le Royaume-Uni quitte l'Europe", Libération avec "Good luck", Le Figaro avec "Séisme en Europe" ou Le Parisien avec "Ce que le Brexit va changer", tous ces quotidiens nationaux font leur Une avec la décision par référendum des Britanniques de claquer la porte de l'Union européenne.

"L'Europe est une maison commune: elle brûle. Ses dirigeants ont donc rendez-vous avec l'Histoire. La réaction doit être à la hauteur de l'événement. On attend les actes", assène Laurent Joffrin dans Libération.

Mais pour sauver l'UE, "il faut être prêt à tout revoir: la méthode, les objectifs et les participants", prévient dans Le Figaro Philippe Gélie, pour qui le départ du Royaume-Uni de l'UE "n'est pas la fin du monde, mais la fin de l'Europe telle que nous la connaissions."

"L'Union européenne ne sera plus la même désormais", renchérit François Régis Hutin, de Ouest-France. Et désormais pour lui, "il est urgent qu'un sursaut permette à l'Union de se remettre en marche."

Peut-être salvateur

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Photo : AFP/VNA/CVN

"Devenu boiteux, ce modèle d?Europe politique prend une gifle magistrale", constate Didier Rose, des Dernières Nouvelles d'Alsace. "C'est dur. Et peut-être salvateur", ajoute-t-il. Car pour lui "l'idéal européen est en mesure de survivre au Brexit. À condition de ne pas s'enferrer dans les mêmes erreurs". À condition "d'avoir un peu de courage et d'oser reconnaître que l'Europe a besoin d'une refondation politique pour se prémunir d'une dislocation mortelle", avertit Hervé Chabaud, de l'Union/L'Ardennais.

"L'Europe qu'on nous impose, asphyxiée par son absence d'idéal, n'est pas celle dont nous avons rêvé", rappelle Jérôme Glaize, de Presse Océan. "L'Europe et ses dirigeants se contentent de médiocrité depuis trop longtemps", s'indigne pour sa part Bruno Geoffroy, du Courrier de l'Ouest.

"C'est toute la construction européenne qu'il faut reprendre", explique Jean-Marcel Bouguereau, de la République des Pyrénées. "Il faut apporter une réponse à la hauteur à l'avertissement britannique car si les leçons de cette défaite ne sont pas tirées, alors l'Union européenne sera clairement menacée", écrit-t-il. Et "ce Brexit n'aura pas été un pic de crise, mais plutôt la première étape de la désagrégation européenne", prévient Daniel Muraz, du Courrier Picard.

"La suite, c'est aux dirigeants des 27 de l'écrire et de se montrer à la hauteur du défi. Il faut passer très vite aux actes", écrit Hervé Favre, dans la Voix du Nord, avant de poursuivre en guise de conclusion : "Peut-être dira-t-on un jour merci à nos amis anglais pour avoir créé l'électrochoc qui aura ranimé le patient européen."

AFP/VNA/CVN

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