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Wall Street a fini en nette hausse le 23 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a avancé de 230,24 points à 18.011,07 points, au plus haut depuis presque deux mois, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 76,72 points à 4.910,04 points. L'indice élargi S & P 500 a gagné 27,87 points, soit 1,34%, à 2.113,32 points.
À une heure de la fermeture des bureaux de vote britanniques, Michael James, chez Wedbush Securities, a estimé que la séance du jour se résumait à la préparation des portefeuilles, parce que "la volatilité va être considérable demain", une fois connus les résultats de la consultation.
"Je ne cherche pas à accorder trop de signification à ce qui se passe aujourd'hui", a-t-il précisé.
Selon lui, ces dernières semaines de nombreux investisseurs avaient parié sur la baisse du marché en cas de vote favorable au Brexit, la sortie de l'Union européenne qui aurait plongé la construction de l'Europe dans l'inconnu.
Du coup l'ultime sondage publié jeudi 23 juin laissant prédire une victoire des partisans du maintien dans l'UE forçait ces investisseurs à rajuster leur positionnement.
Des millions de Britanniques votaient jeudi 23 juin sur leur appartenance à l'UE lors d'un référendum historique suivi avec fébrilité, et ce sondage avait déjà soutenu les grandes Bourses européennes qui ont fini en forte hausse.
Mais Art Hogan, chez Wunderlich Securities, restait assez désabusé face à cet enthousiasme. "Nous montons alors qu'il n'y a rien en termes d'actualité", a-t-il mis en garde.
Des distributeurs remontent
La start-up Twilio, qui fournit des systèmes permettant de communiquer à l'intérieur d'applications mobiles comme celles d'Uber ou WhatsApp, a presque doublé de valeur en s'envolant de 91,93% à 28,79 dollars pour son premier jour de cotation. Elle a récupéré 150 millions de dollars en mettant environ 10% de son capital en vente au prix unitaire de 15 dollars par actions, au-delà de la valorisation initialement annoncée.
L'action des grands magasins Macy's a gagné 1,74% à 33,38 dollars après l'annonce que le numéro deux Jeff Genette deviendrait directeur général en remplacement de Terry Lundgren, 64 ans, qui restera toutefois président exécutif du conseil d'administration.
Le distributeur d'articles pour la maison Bed, Bath and Beyond a gagné 1,51% à 43,83 dollars en dépit de résultats trimestriels décevants, qui ne l'ont pas empêché de confirmer ses prévisions annuelles.
Le libraire Barnes and Noble a bondi de 7,85% à 11,26 dollars, ayant annoncé qu'il tablait sur une stabilisation ou peut-être même une hausse de ses ventes annuelles à périmètre constant, ce qui semblait bien plus optimiste que ne l'anticipaient certains analystes.
Le groupe de médias Viacom a cédé en revanche 1,27% à 43,47 dollars, après que son PDG, Philippe Dauman, a réussi à sauver son siège au conseil d'administration, dont voulait l'évincer la fille du magnat nonagénaire Sumner Redstone.
Le groupe de conseil Accenture a cédé 0,10% à 118,91 dollars en dépit du relèvement de ses prévisions annuelles, après un bon trimestre porté par la croissance des activités en Amérique du nord et en Europe.
Bank of America a gagné 3,16% à 14,04 dollars après l'accord conclu entre sa filiale Merrill Lynch et les autorités boursières, aux termes duquel la banque va devoir payer 415 millions de dollars pour solder l'accusation d'avoir illégalement utilisé l'argent de ses clients afin de financer des activités de courtage.
Le marché obligataire était en baisse. Vers 20h40 GMT le rendement des bons du Trésor à 10 ans s'affichait à 1,745% contre 1,684% mercredi soir 23 juin, et celui des bons à 30 ans à 2,558%, contre 2,502% précédemment.
AFP/VNA/CVN