Brésil : Rousseff promet le retour de la croissance et la lutte contre la corruption

La présidente brésilienne Dilma Rousseff, officiellement investie jeudi le 1er janvier 2015, a entamé son second mandat en promettant le retour de la croissance, au point mort, de la 7e économie du monde et une lutte sans merci contre la corruption en plein scandale Petrobras.

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"Plus que personne, je sais que le Brésil a besoin de retrouver la croissance", a déclaré Dilma Rousseff devant le parlement et 27 chefs dÉtat et de gouvernement étrangers, lors d'un discours de 40 minutes.
"Les premiers pas sur cette voie passent par un ajustement des comptes publics, une augmentation de l'épargne, une hausse de la croissance et une meilleure productivité de l'économie", a-t-elle détaillé.
 

La présidente brésilienne Dilma Rousseff


"Nous ferons cela sans le moindre sacrifice de la population, surtout des plus nécessiteux", a tenu à souligner Mme Rousseff qui a prononcé une demie heure plus tard un discours public au siège du palais présidentiel à Brasilia.
Plus de 30.000 militants de son Parti des Travailleurs (PT-gauche), venus de tout le pays, ont suivi ce discours sous un soleil de plomb.
Auparavant, fidèle à la tradition, l'ancienne guérillera de 67 ans avait fait le trajet jusqu'au Congrès dans la Rolls Royce présidentielle décapotable (de 1952) sur l'Esplanade des ministères.
Mme Rousseff a été la première femme en 2010 à gouverner ce pays de plus de 200 millions d'habitants et septième économie du monde, qui possède de gigantesques réserves de pétrole pré-salifères, situés en eaux très profondes sous une épaisse couche de sel.
Réélue de justesse fin octobre contre le social-démocrate Aecio Neves, soutenu par la droite, Mme Rousseff a tiré bénéfice des programmes sociaux mis en place par le Parti des Travailleurs, au pouvoir depuis douze ans, qui ont sorti 40 millions de Brésiliens de la misère.
"Nous avons aujourd'hui la première génération de Brésiliens qui n'ont pas connu la tragédie de la faim", s'est félicitée Mme Rousseff, qui a souligné que la priorité de son second mandat serait donnée également à "l'éducation", avec les ressources des royalties du pétrole.
"La nouvelle devise de mon gouvernement sera Brésil, patrie éducatrice", a-t-elle dit.
Mais lors de son premier mandat, où la priorité avait été donnée au social, la croissance du PIB s'est détériorée en passant de 7,5% en 2010 à une prévision proche de zéro. L'inflation a, elle, dépassé le plafond de tolérance en novembre, à 6,56%.
Et d'ores et déjà, Dilma Rousseff a donné le ton en nommant sa nouvelle équipe économique dirigée par Joaquim Levy, un orthodoxe apprécié des marchés, qui a annoncé des mesures comme la réduction de l'assurance chômage et la suspension des subventions gouvernementales pour éviter la hausse des tarifs de l'électricité.
La corruption est l'autre grand chantier de Dilma Roussef qui prend ses fonctions en plein scandale au sein de la compagnie publique pétrolière Petrobras, l'entreprise phare du pays.


AFP/VNA/CVN

 

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