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Le score attendu de Syriza, crédité de 28% selon un sondage publié lundi 29 décembre, ne pourrait lui assurer une majorité parlementaire suffisante pour former un gouvernement à lui seul et il serait alors contraint de rechercher des alliances auprès de petits partis.
Vue générale du Parlement grec, le 29 décembre à Athènes |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le paysage politique actuel reste opaque car on ne sait pas lequel des petits partis aura une représentation au Parlement et pourrait participer à une coalition", relève Manolis Alexakis, sociologue politique à l'Université de Crète.
Au lendemain de l'échec du Parlement à élire un nouveau président de la République, le Premier ministre conservateur, Antonis Samaras, en tête d'une coalition droite-socialistes depuis deux ans, a dû se résoudre à demander à l'actuel président, Carolos Papoulias, comme le prévoit la Constitution, des élections anticipées et la dissolution du Parlement.
Cette dissolution doit être officiellement signifiée aux députés mercredi 30 décembre mais les responsables politiques n'ont pas attendu pour lancer la campagne.
Antonis Samaras a de nouveau brandi le spectre de la sortie de la Grèce "de la zone euro".
Il faut entrer "dans la bataille des élections avec responsabilité" car "de cette lutte dépend le maintien du pays dans l'Europe", a-t-il lancé avant son entretien avec Carolos Papoulias.
Dans un autre discours devant son parti, il s'est dit certain de "gagner les élections", avertissant que si Syriza met en œuvre l'année prochaine "la moitié de son programme", il creusera un trou "de 35 à 38 milliards" dans le budget du pays.
Un des responsables de la politique économique du Parti de gauche, Yiannis Milios, qui avait rencontré les milieux financiers à Londres il y a quelques semaines, a affirmé, dans une interview à l'Agence de presse grecque ANA, "qu'une grande partie de la communauté économique mondiale (...) a compris que le potentiel de développement de l'économie grecque ne peut s'exprimer qu'avec la fin des politiques d'austérité".
La Gauche radicale souhaite aussi négocier avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international une nouvelle restructuration de la dette publique, qui continue d'être le fardeau de l'économie grecque.
AFP/VNA/CVN