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| Des palettes brûlent devant l'usine Brandt où sont rassemblés des employés, le 11 décembre à Vendôme, dans le Loir-et-Cher. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Il prévoit de continuer une partie de la production de petit et gros électroménager, l'activité historique de Brandt, et d'y ajouter celle de produits électroniques et informatiques, coeur de métier de Thomson Computing.
"Aujourd'hui nous avons une solution de reprise, de redémarrage, de renouveau, (...) elle s'appelle Stephan Français", s'est félicité le maire d'Orléans Serge Grouard, lors d'une conférence de presse commune avec le patron de 56 ans.
L'homme d'affaires a évoqué un budget de 25 millions d'euros pour cette reprise. La mairie d'Orléans a précisé à l'AFP que 9 millions d'euros seraient apportés par des entités publiques (État, région et métropole d'Orléans) et qu'un tour de table avec les banques était en discussion.
Le projet porte sur une reprise du site d'Orléans, de loin le plus important de Brandt. Il rassemblait 350 salariés sur les 700 que comptait l'entreprise, avant la liquidation.
"Il faut aller très vite pour relancer la machine, relancer la production, garder un coeur de salariés et garder le plus de clients possible", a martelé M. Grouard, devant des journalistes réunis à l'hôtel de ville. Il a qualifié le projet de "sérieux", même s'il présente une "part de risque".
L'élu se démène depuis plusieurs semaines pour trouver une solution afin de sauver Brandt, fleuron industriel français qui comptait deux usines en Centre-Val de Loire, à Vendôme (Loir-et-Cher) et à Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret), au sein de l'agglomération orléanaise.
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| Une chaîne de montage de fours d'une usine Brandt, après l'annonce de la liquidation immédiate du groupe à Vendôme, le 11 décembre dans le Loir-et-Cher. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
L'entreprise, basée à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), disposait aussi d'un service après-vente à Saint-Ouen-l'Aumône (Val-d'Oise).
Le repreneur a dit mercredi sa "volonté de racheter (...) le savoir-faire de Brandt, De Dietrich, Sauter, Vedette", les quatre grandes marques du groupe.
Se disant attentif à la "maîtrise des coûts", M. Français a précisé qu'il commencerait avec "150 salariés" dès l'année prochaine. "Après, progressivement, si les résultats sont là, on embauchera", a-t-il affirmé, évoquant "jusqu'à 250 salariés sur un plan à cinq ans".
"Les personnes de la R&D (recherche et développement, ndlr), du marketing, du commerce (...) c'est ceux là que je prendrai", a précisé sur RTL M. Français, expliquant qu'il ne souhaitait plus "usiner les pièces".
"Mon idée c'est de pouvoir essayer de reprendre début février si c'est possible", a-t-il ajouté.
M. Français souhaite s'appuyer sur l'expérience de son entreprise actuelle, lointaine héritière du géant industriel français Thomson.
Pour prendre vie, le projet de reprise du site d'Orléans de Brandt devra cependant être validé par le tribunal des activités économiques de Nanterre qui a prononcé le 11 décembre la liquidation judiciaire de l'entreprise, a souligné M. Français.
AFP/VNA/CVN




