Brésil-Turquie : ne pas sanctionner l'Iran en raison de son programme nucléaire

Le Brésil et la Turquie ont écrit le 19 mai au Conseil de sécurité de l'ONU pour demander aux 15 pays membres de ne pas adopter de nouvelles sanctions contre l'Iran en raison de son programme nucléaire, a annoncé le ministère brésilien des Affaires étrangères.

"Le Brésil et la Turquie sont convaincus qu'il est temps de donner une chance aux négociations et d'éviter des mesures nuisibles à la résolution pacifique de ce problème", déclarent le chef de la diplomatie brésilienne Celso Amorim et son homologue turc Ahmet Davutoglu, dans cette lettre rédigée en anglais et distribuée aux journalistes en poste au Brésil.

Ce document est accompagné de la déclaration conjointe signée par le Brésil, la Turquie et l'Iran lundi à Téhéran, qui prévoit un échange d'uranium irano-turc, afin d'écarter la menace de nouvelles sanctions contre la République islamique brandie par les États-Unis et ses alliés occidentaux.

Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a mis en garde le 19 mai à Madrid contre un "retour en arrière" dans le dossier nucléaire iranien si le Conseil de sécurité de l'ONU ne manifestait pas son "intention" de négocier la proposition Iran-Turquie-Brésil. "Il appartient à présent au Conseil de sécurité de l'ONU de s'asseoir autour d'une table avec l'intention de négocier, parce que s'il se réunit sans vouloir négocier, tout va revenir en arrière", a estimé le président Lula au cours d'une conférence de presse.

Le président brésilien réagissait à la menace d'un renforcement des sanctions de l'ONU, malgré l'offre iranienne d'échanger du combustible nucléaire à l'étranger soutenue par la Turquie et du Brésil.

"Quel était le gros problème de l'Iran ? Que personne ne parvenait à les persuader de négocier. La seule chose que nous voulions était de convaincre l'Iran qu'il devait assumer son engagement envers l'Agence (internationale de l'énergie atomique, AIEA), qu'il devrait négocier et déposer son uranium en Turquie : et c'est ce qui a été conclu", a fait valoir le président Lula. Cet accord, présenté comme un premier pas en vue de trouver une solution au dossier iranien, correspond "exactement à ce que les États-Unis voulaient faire il y a 5 mois", a-t-il estimé.

La proposition irano-turco-brésilienne prévoit l'échange en Turquie de 1.200 kilos d'uranium iranien faiblement enrichi (3,5%) contre 120 kg de combustible enrichi à 20% fourni par les grandes puissances, et destiné au réacteur de recherche nucléaire à finalité médicale de Téhéran.

Le Conseil de sécurité a examiné le 18 mai un nouveau projet de sanctions pénalisant l'Iran pour son programme nucléaire, notamment sa politique d'enrichissement d'uranium.

AFP/VNA/CVN

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