M. Lavrov en a fait part à son homologue américaine Hillary Clinton lors d'une conversation téléphonique mardi.
"La partie russe a confirmé que l'accord de principe au sein du groupe 5 + 1 (Russie, États-Unis, France, Royaume Uni, Chine et Allemagne) sur le projet de résolution était maintenu", selon le communiqué du ministère.
"L'étape suivante consiste à poursuivre le travail au sein du Conseil de sécurité (de l'ONU) où les membres non permanents pourront exprimer leur opinion sur le projet", poursuit le document.
Cette résolution, d'inspiration américaine, a été soumise au Conseil de sécurité mardi et prévoit un renforcement des sanctions contre l'Iran malgré un plan turco-brésilien présenté la veille pour permettre l'enrichissement d'uranium iranien à l'étranger.
"Il faut en même temps analyser la situation de la manière la plus minutieuse qui soit en raison de l'adoption" du compromis négocié par la Turquie et le Brésil, note le ministère russe.
M. Lavrov a par ailleurs mis en garde Mme Clinton contre l'adoption de sanctions supplémentaires et unilatérales par les États-Unis et l'Union européenne.
Le projet de résolution prévoit que l'Iran ne pourra investir à l'étranger dans certaines activités sensibles comme les mines d'uranium et que ses navires pourront être inspectés en haute mer. Le projet interdit aussi la vente à Téhéran de 8 nouveaux types d'armements lourds, notamment des chars.
Le chef de la diplomatie brésilienne, Celso Amorim, a mis en garde mardi contre l'adoption d'un nouveau projet de sanctions pénalisant l'Iran pour son programme nucléaire et appelé les grandes puissances à "évaluer" l'accord signé la veille par Téhéran avec le Brésil et la Turquie.
Le ministre des Affaires étrangères du Brésil, membre temporaire du Conseil de sécurité, a jugé que l'adoption de telles sanctions "pourrait plonger les populations dans des situations graves et créer une spirale de réactions". Selon M. Amorim, l'accord conclu à Téhéran constitue "une porte d'entrée d'un processus de discussion plus large" et "ignorer cet accord reviendrait à mépriser la possibilité d'une solution pacifique". "Cet accord est un fait nouveau qu'il est nécessaire d'évaluer. Il offre une opportunité pour une solution négociée et pacifique", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse au siège du ministère des Affaires étrangères.
AFP/VNA/CVN