Southwest, une compagnie lancée à Dallas (Texas, Sud des États-Unis) en 1971, sera le partenaire de lancement du 737 MAX, pour lequel Boeing promet des coûts d'exploitation inférieurs de 7% à l'appareil concurrent d'Airbus, l'A320 Neo, et des coûts de carburant inférieurs de 10 à 12%.
Le premier 737 MAX, équipés de moteurs LEAP-1B de CFM International, doit être livré en 2017.
"Cette commande est la plus importante commande ferme enregistrée à ce jour par Boeing, tant par sa valeur financière, soit 19 milliards de dollars au prix catalogue, que par le nombre d'appareils", a souligné le constructeur.
L'avionneur traverse une période faste : il y a à peine un mois il avait annoncé coup sur coup deux méga commandes : la compagnie Emirates avait annoncé une commande de 50 long-courriers 777 pour 18 milliards de dollars, assortie d'options pouvant relever le montant de la commande à 26 milliards de dollars.
Quatre jours tard, la compagnie indonésienne Lion Air avait annoncé un "engagement" (une commande dont le financement reste à finaliser) pour acquérir 230 Boeing moyen courrier 737 pour près de 22 milliards de dollars, dont 201 737 MAX.
Cette fois, avec Southwest, il s'agit de commandes fermes, les premières pour le 737 MAX, ce qui selon les analystes permettra à Southwest d'imprimer ses exigences quant à la conception de l'appareil.
Southwest a obtenu des prix favorables, comme les deux groupes l'ont relevé en conférence de presse mardi, sans donner de détail.
Cette compagnie exploite déjà une flotte 100% Boeing, à l'exception d'appareils hérités de la compagnie AirTran, rachetée cette année. Elle a déjà été partenaire de lancement sur des versions précédentes du 737, si bien qu'elle a aujourd'hui "la plus grande flotte de 737" du marché, comme l'a expliqué son patron Gary Kelly mardi.
Cette fidélité participe de la gestion des coûts de la compagnie, selon l'expert Richard Aboulafia, du Teal Group : "il s'agit de simplicité", avec notamment "des transitions faciles pour les pilotes" et le personnel technique, qui peuvent facilement s'habituer aux variations d'un même modèle.
M. Aboulafia note qu'à la différence des compagnies asiatiques qui passent commande pour accompagner leur croissance, Southwest opère sur un marché américain qui s'annonce stable dans les années qui viennent, mais qui rend indispensable de remplacer des appareils vieillissants.
Or American Airlines a annoncé cet été, quelques mois avant son dépôt de bilan, qu'il voulait acheter 260 appareils Airbus et 200 appareils Boeing.
United Continental se préparerait selon certains médias à annoncer une commande de 150 appareils.
Et comme désormais "tout le monde est une compagnie à bas prix, la seule chance (d'être compétitif), c'est de renouveler les équipements", explique M. Aboulafia.
AFP/VNA/CVN