Une tempête annoncée pour cet après-midi fait craindre que le navire, échoué sur un récif dans la baie de Plenty, au large de l'île du Nord, se rompe et coule, provoquant alors la pire pollution maritime en Nouvelle-Zélande depuis des décennies.
Le Rena, d'une capacité de 47.000 tonnes, s'est échoué le 5 octobre sur le récif Astrolabe, réputé pour la richesse de sa faune et de sa flore, à 22 km au large de la ville de Tauranga (île du Nord).
Il menace de se briser et de répandre ses quelque 1.700 tonnes de fioul.
Vingt tonnes de carburant se sont d'ores et déjà répandues dans la mer, sur une distance de 5 km, tuant nombre d'oiseaux marins. Le carburant devrait atteindre le 5 octobre les côtes, qui figurent parmi les plus spectaculaires du pays.
Le Premier ministre néo-zélandais John Key a survolé le 9 octobre les lieux de la catastrophe. "Les gens connaissent le récif, et foncer dessus, sans raison particulière, la nuit par temps calme, signifie que quelque chose a terriblement mal fonctionné. Nous devons savoir quoi", a-t-il déclaré.
Deux bateaux se sont rendus sur les lieux et pompaient le carburant échappé.
La Marine néo-zélandaise a également envoyé deux navires pour tester des équipements conçus pour contenir la marée noire, a indiqué Maritime New Zealand, l'autorité chargée d'assurer la sécurité des personnes et de l'environnement en mer.
Le propriétaire du Rena, la société Costamare Inc, basée en Grèce, a indiqué que tous "travaillaient sans répit" aux secours. "Minimiser tout impact sur les côtes néo-zélandaises est la priorité absolue pour Costamare Inc.. Le premier objectif des opérations de secours, pour le moment, est de transférer le fioul contenu dans les réservoirs du navire", a indiqué la société dans un communiqué.
Les opérations de sauvetage sont rendues difficiles par la position du Rena, dont un côté est fiché dans le récif tandis que l'autre flotte dans l'eau.
AFP/VNA/CVN