Rallye automobile écologiste "voyez loin, roulez vert"

Est-ce vraiment excitant de faire la course à 50 km/h, l'oeil fixé sur la jauge à carburant, plutôt que de vibrer avec un bolide vrombissant comme au bon vieux temps ? "Nous, ça nous suffit!", répondent les concurrents d'un Rallye Vert à Montréal, convaincus de rouler "pour l'avenir".

Pour cette course sur une piste de F1 réservée aux voitures électriques, hybrides et économes en énergie, il s'agit de promouvoir la manière la plus écologique de se déplacer en automobile, celle qui est la moins néfaste pour l'environnement et contribue le moins au changement climatique.

La 5e édition de l'épreuve canadienne de la Coupe des énergies alternatives de la FIA (Fédération internationale de l'automobile) s'est déroulée pendant trois jours au Québec -sur le circuit Gilles-Villeneuve- hôte du Grand Prix de F1 du Canada, autour de Montréal et dans la ville même. "Nous voulons montrer que les voitures hybrides et électriques ont une certaine capacité sportive, qu'elles peuvent fort bien marcher sur des centaines de kilomètres avec des consommations intéressantes", déclare Michel Poirier-Defoy, directeur sportif de l'événement.

Au départ, aucun vrombissement agressif, les 21 voitures s'élancent presque en silence. Elles sont engagées dans une course d'endurance d'environ 600 km, dans trois catégories : hybrides, électriques et celles fonctionnant au gaz propane.

Deux critères sont appliqués pour désigner les vainqueurs : la régularité (tenir une moyenne donnée par la direction de la course, soit autour de 50 km/h, selon les étapes) et la consommation d'essence.

Les pilotes sont des pros et des amateurs, tous amoureux du rallye et motivés par le défi d'une course écolo. Leur message est double : "Apprenons à conduire en économisant de l'essence" et "prenons du plaisir à piloter des véhicules hybrides ou électriques".

Il s'agit en fait d'une combinaison efficace des différentes propulsions et aussi de l'exploitation optimale de l'inertie du véhicule. "Là, je le mets au point mort", explique Normand Béïque, homme d'affaires québécois, "et je roule quand même très vite... 38 (km/h)".

"Là, je passe à l'électrique". La consommation reste à deux litres aux 100 km, souligne son coéquipier Pierre, l'œil fixé sur la jauge.

Normand Béïque s'est lancé dans l'aventure pour combattre le changement climatique. Un constructeur a accepté de lui prêter une voiture. "Si on ne fait pas quelque chose aujourd'hui, il n'y aura plus de glaciers. (...) C'est l'auto de demain qu'on conduit aujourd'hui. J'aime ça. Et puis j'aime les rallyes", reconnaît-il.

L'opération ne se déroule pas à l'abri des regards des non-initiés, au contraire, elle doit contribuer à informer le public. Sur un paddock du centre ville, les Montréalais détaillent avec intérêt ces nouveaux bolides de course. Certains sont enthousiastes. "Enfin je sais comment cela fonctionne. (...) Pour moi, ces voitures sont des Lamborghini!", s'exclame un jeune homme.

Après trois jours d'épreuves, la victoire revient à un équipage de Toronto sur Toyota Prius. Ils ont été les plus économes et réguliers sur les routes esquintées du Québec. " Il y a eu des problèmes", reconnaît le pilote vainqueur, Vinh Pham. "Certaines routes étaient beaucoup plus difficiles que nous ne l'imaginions". "Notre équipe était formidable pendant les arrêts de ravitaillement, pour recharger les batteries et faire fonctionner correctement notre générateur, estime-t-il. (...) À l'arrivée, tout le monde a mouillé vestes et chaussures, mais nous avons passé un bon moment!".

Normand et Pierre ont fini 8e. Ils reviendront l'année prochaine. Les vainqueurs, eux, participeront en mars 2012 à Monaco à la plus prestigieuse épreuve de cette coupe du monde des énergies alternatives.

AFP/VNA/CVN

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