Chômage : l'OCDE alerte sur le risque d'une "génération sacrifiée"

Les gouvernements doivent aider davantage les jeunes, confrontés plus que les autres tranches d'âge à la montée du chômage, pour limiter "les stigmates" de la crise mondiale et éviter "le risque d'une génération sacrifiée", recommande l'OCDE.

Déjà "très sévèrement touchés par la crise économique", puisque leur taux de chômage a crû de près de 6 points entre fin 2007 et fin 2009 pour avoisiner 19% dans la zone de l'Organisation de coopération et de développement économiques OCDE (30 pays), les jeunes ont des "perspectives plutôt sombres", souligne l'OCDE dans son document de travail publié le 14 avril.

L'organisation, dont le siège est à Paris, relève aussi que "les jeunes peu qualifiés qui, même avant la crise, étaient confrontés à de multiples obstacles pour trouver du travail, sont maintenant exposés à un risque élevé et prolongé d'inactivité et d'exclusion".

Environ 30% à 40% des jeunes sortant de l'école sont estimés plus à risque, parce qu'ils cumulent de multiples désavantages (les +laissés pour compte+) ou qu'ils se heurtent à des barrières récurrentes pour décrocher un emploi stable (les +débutants en mal d'insertion+) notamment en France, en Grèce, en Italie, au Japon et en Espagne.

Le taux de chômage des moins de 25 ans, depuis longtemps supérieur à celui des plus de 25 ans, devrait "rester élevé durant les 2 années qui viennent", estime l'OCDE.

"Pour minimiser les stigmates que la crise pourrait laisser aux jeunes ainsi que le risque d'une génération sacrifiée", l'organisation propose plusieurs pistes d'action, notamment de fournir "à court terme" aux jeunes, surtout les moins qualifiés, une aide accrue pour leur garantir "un filet de sécurité".

Dans les deux tiers des pays membres de l'OCDE, les jeunes en fin de scolarité n'ont pas droit à des indemnités chômage s'ils n'ont pas travaillé pendant une certaine durée (de 4 mois en France à un an plus généralement), note le document de travail. Ils peuvent néanmoins avoir accès à l'aide sociale à 18 ans, voire 25 ans (France, Luxembourg, Espagne).

En échange, l'OCDE considère que les jeunes chômeurs devraient s'engager à rechercher activement un emploi et participer à des programmes de formation notamment.

Convaincue que l'apprentissage peut jouer un rôle important pour permettre aux jeunes d'accéder à un emploi, l'organisation suggère aussi que les gouvernements subventionnent l'apprentissage pour les jeunes non qualifiés et aident les apprentis qui perdent leur emploi à achever leur formation.

L'OCDE prône également une baisse du coût de l'emploi des jeunes peu qualifiés mais aussi un rapprochement des règles des contrats temporaires et permanents - "effort particulièrement important à mener en France, en Grèce, en Italie, au Japon, en Espagne".

AFP/VNA/CVN

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