"L'enquête de la CE a confirmé la complémentarité des réseaux de United et de Continental pour les liaisons transatlantiques entre l'Espace économique européen et les États-Unis et le fait que l'opération de concentration ne posera aucun problème sur aucune liaison en particulier", selon le communiqué de Bruxelles. United Airlines, troisième compagnie américaine, et Continental Airlines quatrième, avaient annoncé en mai leur intention de fusionner sous le seul nom de United. Combinées, elles auront accès à 370 destinations dans 59 pays, avec un chiffre d'affaires cumulé de 29 milliards de dollars, une flotte de près de 700 appareils et environ 87.000 salariés dans le monde.
Bruxelles a relevé dans son enquête des chevauchements des activités des 2 compagnies dans le transport régulier de fret (où l'impact reste selon elle "limité") et de passagers entre l'Europe et les États-Unis.
Dans ce dernier cas, les réseaux des 2 compagnies sont toutefois "complémentaires dans la mesure où ils exploitent des plateformes dans des villes américaines différentes" et il n'y aura donc qu'une "hausse marginale des parts de marché", souligne encore Bruxelles.
En se mariant, United Airlines et Continental Airlines espèrent mieux résister aux difficultés que traverse actuellement le secteur : concurrence des compagnies à bas coûts, inquiétudes liées aux menaces terroristes, volatilité des cours des carburants, conjoncture économique mondiale...
Les 2 compagnies ont dit espérer boucler l'opération au quatrième trimestre 2010. Après les Européens, il leur faudra toutefois encore obtenir l'aval des autorités de la concurrence américaines, qui ont déjà rejeté dans le passé d'autres "méga-fusions" dans le secteur.
Le département de la Justice s'était ainsi opposé en 2001 au approchement de United Airlines et de US Airways, en estimant qu'il réduirait la concurrence dans le transport aérien aux États-Unis au détriment du public.
AFP/VNA/CVN