"Nous restons prêts à prendre des mesures supplémentaires s'il en est besoin pour favoriser un retour à la pleine utilisation du potentiel de production de notre nation dans un contexte de stabilité des prix", a déclaré M. Bernanke devant la Commission bancaire du Sénat américain.
Cette mention de la stabilité des prix alors que l'inflation reste "faible" et qu'elle devrait rester "contenue" pendant "plusieurs années", selon les mots de M. Bernanke, est une évocation claire d'un risque de déflation.
Les derniers indicateurs économiques américains témoignent d'un ralentissement de la croissance et d'une désinflation qui ont ravivé les craintes d'une rechute de l'activité et d'une spirale déflationniste dont les effets seraient dévastateurs.
La déflation est un sujet que M. Bernanke connaît bien puisqu'il y a consacré une bonne part de ses travaux universitaires.
Alors que le gouvernement peine à faire progresser ses projets de relance au Congrès, la Fed dispose d'une indépendance lui permettant d'agir rapidement pour venir en aide à l'économie. Mais l'heure n'est pas encore venue, estime M. Bernanke, qui a tenu un discours très semblable au communiqué final de la dernière réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), fin juin, et à ce qu'on a révélé les minutes de cette rencontre publiées la semaine dernière. La reprise "se poursuit à un rythme lent", a-t-il dit, indiquant que la Fed prévoyait "la poursuite d'une croissance lente, et une baisse lente du chômage", qui atteignait 9,5% fin juillet.
Le 21 juillet, le président américain Barack Obama a promulgué également la plus vaste réforme de la régulation du système financier américain depuis les années 1930, dont la mise en application pourrait toutefois prendre des mois, voire des années.
"Ces réformes représentent les plus fortes protections du consommateur de l'histoire", a également jugé M. Obama dans un discours peu avant la promulgation du texte au centre de conférence Ronald Reagan à Washington.
AFP/VNA/CVN