Le salon, organisé tous les 2 ans en alternance avec le salon parisien du Bourget, va se dérouler jusqu'à la fin de la semaine dans la banlieue de Londres.
Les 2 géants de l'aéronautique, l'européen Airbus et l'américain Boeing, ont déjà prévenu qu'ils y annonceraient d'importantes commandes d'avions à la faveur de la reprise du trafic aérien commercial.
"Je pense que vous allez être surpris par les annonces que nous allons faire", a assuré le directeur commercial d'Airbus, John Leahy, juste avant le lancement du salon.
L'avionneur a déjà engrangé une commande géante le mois dernier. La compagnie Emirates avait annoncé au salon aéronautique de Berlin avoir commandé 32 très gros porteurs Airbus A380 pour 11,5 milliards de dollars au prix catalogue.
Mais cette fois, c'est chez Boeing que la compagnie de Dubaï devrait passer une grosse commande pour des long-courriers. Elle signerait pour plus de 30 long-courriers Boeing 777, pour plus de 7 milliards de dollars, selon le Wall Street Journal.
Ce n'est sans doute pas tout. "Vous allez voir des commandes provenant de nouveaux venus", a promis Jim Albaugh, le patron de la division avions commerciaux de Boeing.
L'avionneur américain présente aussi pour la première fois au grand public son tout nouveau long-courrier 787 "Dreamliner", qui a effectué le 18 juillet ses débuts à l'international en atterrissant à Farnborough.
Mais le tête-à-tête des 2 frères ennemis risque d'être troublé par les concurrents qui viennent les défier sur le marché lucratif des monocouloirs.
Le CSeries du canadien Bombardier, qui vient concurrencer directement les moyen-courriers Airbus A320 et Boeing 737, pourrait ainsi engranger de nouvelles commandes.
Des avions chinois, brésilien, japonais et russe (à des stades divers) sont aussi en embuscade.
Une menace qui est prise au sérieux chez Airbus comme chez Boeing.
Les monocouloirs représentent "un marché énorme pour nous et on va le défendre", a annoncé Jim Albaugh.
Airbus de son côté songe de plus en plus sérieusement à doter son A320 d'une nouvelle motorisation à l'horizon 2015 afin de le rendre plus compétitif.
AFP/VNA/CVN