Les relations syro-américaines montrent des signes de dégel

Les relations entre la Syrie et les États-Unis montrent des signes de dégel, puisque Washington a envoyé des hauts responsables à Damas, au moment où ce dernier a exprimé son intérêt dans des négociations constructives avec son ennemi de jadis.

Deux émissaires américains Jeffrey Feltman, assistant par intérim de la secrétaire d'État américaine chargé des affaires du Proche-Orient, et Daniel Shapiro, haut responsable du Conseil de la sécurité nationale, ont rencontré le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al- Muallem, lors de leur visite en mars.

Par ailleurs, plusieurs législateurs américains dont le sénateur John Kerry, président de la Commission des relations extérieures du Sénat américain, se sont rendus à Damas après l'investiture du président Barack Obama en janvier.

Ces déplacements témoignent de l'importance accordée par l'administration Obama à la Syrie dans le but, pour les États-Unis, d'atteindre leurs objectifs stratégiques dans la région, ont fait remarquer des observateurs.

Lors des discussions entre les dirigeants syriens et les législateurs et responsables américains, les 2 parties ont fait part de leur volonté de rétablir les liens bilatéraux.

La Syrie souhaite que les États-Unis lèvent les sanctions imposées à son encontre et entretiennent un dialogue actif et constructif sur la base d'avantages mutuels et de respect réciproque.

Évoquant les relations avec les pays voisins, la partie syrienne a fait savoir qu'elle aimerait reprendre les négociations indirectes avec Israël et normaliser ses relations avec le Liban.

Damas est considéré par Washington comme un acteur important au Moyen-Orient. À l'issue de ses négociations avec le chef de la diplomatie syrienne, M. Feltman a affirmé s'attendre à des progrès dans les relations bilatérales et en ce qui concerne les intérêts régionaux des États-Unis.

Le président syrien Bashar el-Assad a fait remarquer une opportunité de "changement" dans les relations bilatérales au cours de l'administration Obama. "Tout ce qu'un pays fait, correspond à ses intérêts nationaux", a souligné le président el-Assad lors d'une interview qu'il a accordée au quotidien italien La Repubblica. "Si nous devions les énumérer, on dénombrerait 80% d'intérêts communs parmi les divers intérêts de la Syrie et des États-Unis", a expliqué le chef d'État syrien. Il a félicité M. Obama pour le fait que sa promesse de retirer les troupes américaines d'Irak et de fermer la prison de Guantanamo soit sur le point d'être tenue.

M. el-Assad s'est déclaré convaincu que l'administration Obama pourrait jouer un rôle important dans le processus de paix au Moyen-Orient, car seul Washington est capable de faire pression sur Israël pour tout éventuel accord avec les pays rivaux.

De leur côté, les États-Unis souhaitent voir Damas jouer un rôle positif pour calmer l'Iran que Washington accuse de poursuivre un programme de développement d'armes atomiques. "Nous pensons que la Syrie peut jouer un rôle important et constructif dans la région", a conclu M. Feltman lors de sa visite à Damas.

XINHUA/VNA/CVN

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