Son parti, le Likoud, a conclu dans la nuit de le 22 mars à hier un accord de coalition avec le parti ultra-orthodoxe sépharade Shass, qui s'est vu promettre 4 portefeuilles ministériels dont l'Intérieur, l'Habitat et les Cultes. Le chef du Shass, le vice-Premier ministre Eli Yishaï a aussitôt écarté toute "concession sur Jérusalem".
Il s'agit du second accord de coalition signé par le Likoud après celui conclu avec le parti d'extrême droite laïc Israël Beiteinou. Aux termes de ce premier accord, Israël Beiteinou (15 sièges) a obtenu le ministère des Affaires étrangères, qui doit revenir à son chef Avigdor Lieberman.
Dans le même temps, le Likoud intensifie ses efforts en vue d'obtenir l'entrée des travaillistes (centre-gauche) dans le futur gouvernement Netanyahu.
Une délégation travailliste désignée par le numéro un du parti Ehud Barak, ministre sortant de la Défense et partisan de l'entrée au gouvernement, devait rencontrer hier à cet effet les représentants du Likoud, près de Tel-Aviv. L'objectif est de conclure avant aujourd'hui un accord avec le Likoud pour qu'il soit présenté le même jour devant le congrès du parti.
Des députés travaillistes opposés à cette participation (7 sur 13) ont dénoncé cette démarche, affirmant qu'elle visait à mettre leur parti devant un "fait accompli" et accusant Barak d'agir par intérêt personnel.
Le secrétaire général du parti, Eitan Cabel, a notamment jugé hier qu'une participation à un gouvernement de droite "serait catastrophique pour le parti et menacerait de le détruire". Interrogé par l'AFP, un autre député opposé à la participation, Daniel Ben Simon, a cependant écarté une scission.
M. Barak a opéré une volte-face, exhortant à présent sa formation à faire partie d'un gouvernement Netanyahu, dans lequel il compte conserver son portefeuille. Il affirme agir pour "l'intérêt supérieur de l'État" afin de "faire contrepoids à l'extrême droite" au moment où le pays fait face au défi de la "crise économique".
Selon le délai imparti par la loi, M. Netanyahu doit former son gouvernement d'ici le 3 avril, pour obtenir l'aval du parlement après avoir épuisé un premier délai de 28 jours.
AFP/VNA/CVN