Un attentat suicide dans un restaurant de la ville de Beledweyne fait au moins 15 morts, le 19 octobre. |
"Nous comptons 15 morts et encore plus de blessés", a déclaré Ali Abdi, le chef de la police de la région d'Hiraan. Un précédent bilan, établi par des témoins, faisait état de 12 tués.
L'attaque a été revendiquée par les islamistes somaliens shebab, liés à Al Qaïda. "L'attaque a été menée par un des Moujahidines. Grâce à Dieu, il a tué de nombreux ennemis, y compris des soldats éthiopiens et djiboutiens", a déclaré un commandant shebab dans la ville voisine de Bulaburde, Sheikh Mohamed.
"C'était horrible, j'ai pu compter douze morts parmi lesquels des soldats, et un grand nombre de blessés", a indiqué Mohamed Islow Ali, un témoin joint par téléphone.
"Le restaurant était plein de monde lorsque le kamikaze s'est fait sauter; il y a eu de nombreux morts dont des civils", a raconté un autre témoin Hussein Ali.
Le restaurant est connu pour être fréquenté par des militaires, notamment des soldats éthiopiens et djiboutiens de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) et des Somaliens, qui sont tous stationnés à Beledweyne.
Selon des habitants de la ville, des militaires des trois pays étaient réunis pour boire le thé dans ce restaurant lorsque l'attaque est survenue. Parmi les morts, se trouvent des consommateurs mais aussi des passants.
Le président somalien Hassan Sheikh Mohamud a condamné l'attaque. "Cet acte lâche a été commis par des éléments violents qui ne connaissent rien à l'islam", a déclaré-t-il. "Cela prouve que les shebab en sont réduits aux actions extrémistes, après avoir perdu la guerre", a-t-il poursuivi dans un communiqué.
En intervenant en Somalie, la force africaine, qui compte actuellement quelque 17.700 hommes sous mandat onusien, a repoussé les shebab qui s'étaient rendus maîtres des principales villes du pays. Mais les groupes islamistes contrôlent toujours de larges parties du Sud de la Somalie, et ont récemment fortement accentué leurs attaques-suicide.
AFP/VNA/CVN