Les parties ont convenu de ne pas donner d'informations sur cette proposition, a indiqué le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, selon lequel "les premières réactions ont été bonnes". La proposition "très complète (...), peut permettre une percée dans les négociations", a-t-il affirmé devant des journalistes iraniens le 15 octobre, alors que le dossier est dans l'impasse depuis six mois.
Les négociations sur le nucléaire iranien du groupe des 5+1 ont débuté le 15 octobre à Genève |
"Il a espéré un nouveau tour de discussions dans un mois et une première avancée" d'ici à la fin de cette session le 16 octobre. Européens et Iraniens s'accordent à dire que "l'atmosphère est différente, plus positive" qu'au cours d'autres rencontres.
"Nous n'allons pas négocier ceci en public ou entrer dans les détails de ce qu'il y a dans leur proposition", a de son côté réagi le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney. "Nous voulons bien sûr faire comprendre que personne, malgré les signaux positifs que nous avons vus (...) ne devrait s'attendre à une percée du jour au lendemain. Ce sont des problèmes très compliqués, dans certains cas des problèmes très techniques", a-t-il poursuivi, avant d'ajouter : "(...) nous avons bon espoir que nous ferons des progrès à Genève".
L'après-midi dans cette ville suisse a été à cet égard été consacrée aux réponses de l'Iran à de nombreuses questions techniques soulevées par sa proposition et les pourparlers doivent reprendre le 16 octobre.
Dans la soirée, fait extrêmement rare, la secrétaire d'État adjointe aux affaires politiques Wendy Sherman a rencontré Abbas Araghchi, en marge des discussions plénières.
Une nouvelle rencontre entre les chefs de la diplomatie européen et iranien devait par ailleurs avoir lieu, également le soir du 15 octobre.
Les attentes sont d'autant plus grandes que le nouveau président iranien Hassan Rohani a multiplié les gestes d'ouverture à l'intention des Occidentaux et en premier lieu des États-Unis, au sein du groupe des 5+1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) qui participent aux discussions à Genève au niveau des directeurs politiques ou des vice-ministres des Affaires étrangères.
La proposition iranienne a été présentée pendant près d'une heure, selon Michael Mann, porte-parole de Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne qui préside les négociations. "Depuis l'élection de M. Rohani, il y a des signaux de Téhéran indiquant qu'ils (les Iraniens) veulent s'engager dans des négociations, qu'ils veulent être plus transparents", a affirmé M. Mann.
AFP/VNA/CVN