"Les actes barbares des chefs des Khmers rouges ont laissé le peuple cambodgien dans la souffrance, psychologiquement et physiquement", a lancé à l'audience Ti Sreyna, avocate de la partie civile.
L'ancien chef de l'État du "Kampuchéa démocratique", Khieu Samphan, lors de la phase terminale du premier procès des deux derniers plus hauts dirigeants Khmers rouges encore vivants, le 16 octobre à Phnom Penh |
Quelque 500 Cambodgiens, victimes ou ex-Khmers rouges, mais aussi moines ou étudiants, conduits par autocars spécialement affrétés par la cour, ont assisté le 16 octobre à l'audience marquant le début de la dernière étape judiciaire avant le verdict.
Cela porte à près de 100.000 le nombre de personnes ayant assisté aux plus de 200 jours d'audiences dans le cadre de la mission de réconciliation nationale fixée par ce tribunal spécial, parrainé par les Nations unies.
Restent sur le banc des accusés dans ce procès hors normes aux plus de 3.800 parties civiles deux compagnons de route de Pol Pot, poursuivis pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité : l'ancien idéologue du régime Nuon Chea, 87 ans, et l'ancien chef de l'État du "Kampuchéa démocratique" Khieu Samphan, 82 ans.
Le 16 octobre, Nuon Chea, invoquant des raisons de santé, a quitté l'audience au bout de vingt minutes, peu après la prise de parole des avocats des parties civiles. "Je ne peux pas rester plus longtemps dans le prétoire. Je veux aller dans la cellule du sous-sol", a demandé l'accusé, le regard caché par ses habituelles lunettes noires. Il pourra suivre l'audience par écran interposé.
AFP/VNA/CVN