Des inconnus ont lancé le 11 mai deux grenades sur le consulat d'Arabie saoudite - pays d'origine de Ben Laden, dont le régime l'avait déchu de sa nationalité en 1994 - à Karachi, la mégalopole du Sud du Pakistan, sans faire de victimes.
Un responsable du gouvernement provincial, Sharfuddin Memon, a estimé qu'il "pourrait s'agir d'une réaction" à la mort de Ben Laden.
L'attaque est intervenue alors que les partisans de Ben Laden continuent de promettre de venger sa mort. Le chef d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) a ainsi prévenu les États-Unis que "le pire" était à venir, dans un message mis en ligne sur des sites islamistes et publié le 11 mai par le centre américain de surveillance SITE.
Sur le front politico-diplomatique, un important responsable américain va se rendre au Pakistan pour tenter d'apaiser les tensions entre Washington et Islamabad après l'opération commando américaine dans ce pays qui a abouti à la mort du chef d'Al-Qaïda, ennemi public numéro un aux États-Unis depuis les attentats du 11 septembre 2001. John Kerry, président démocrate de la commission des Affaires étrangères du Sénat, a annoncé le 10 mai qu'il se rendrait la semaine prochaine au Pakistan. "Tous les sujets pertinents sont sur la table, et il y en a beaucoup. Il y a de sérieux problèmes, des questions sérieuses que nous devons résoudre ensemble. Et notre intérêt et le leur, je pense, sont bien servis si nous travaillons à résoudre ces difficultés", a dit le sénateur.
AFP/VNA/CVN