Le gouvernement a promis de recourir à tout l'arsenal législatif disponible pour éviter de nouveaux affrontements après ceux du quartier populaire d'Imbaba ayant fait le 7 mai au soir 12 morts et 232 blessés.
Le 9 mai, la presse s'inquiétait d'une extension des violences : "Le feu du fanatisme religieux met en danger l'Égypte", titrait le quotidien Al-Ahram , tandis que l'indépendant Al-Masri al-Yom soulignait : "l'extrémisme brûle la révolution" .
Les journaux et le pouvoir ont imputé à des "contre-révolutionnaires" et des "extrémistes" ces violences orchestrées selon eux par des fidèles de l'ex-président Hosni Moubarak chassé du pouvoir le 11 février par une révolte populaire. L'armée assure depuis la direction du pays.
Cité par Al-Masri al-Yom, le mufti Ali Gomaa, l'une des plus hautes autorités musulmanes d'Égypte, a mis en garde contre "une éventuelle guerre civile en raison des tentatives de hors-la-loi de défier l'autorité de l'État" .
Sur le réseau social Twitter, le prix Nobel de la paix Mohamed ElBaradei a appelé à une action rapide pour faire face à "l'extrémisme religieux et aux pratiques du Moyen-âge" .
Dans ce contexte, les forces de sécurité ont été la cible de critiques.
Al-Ahram a dénoncé leur "absence" face "à la menace des courants religieux qui mettent en danger la sécurité" .
Les États-Unis ont "fermement condamné" le 9 mai ces violences, appelant à la retenue et exhortant les autorités à ouvrir une enquête. Le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, s'est dite de son côté "gravement préoccupée" , affirmant que la liberté de religion est "un droit universel qui doit être protégé partout" .
AFP/VNA/CVN