Le général James Bucknall, qui commande le contingent britannique en Afghanistan et exerce les fonctions d'adjoint au commandant de l'ISAF, la force de l'OTAN déployée sur le territoire afghan, a expliqué au journal The Guardian que décembre 2014 n'était pas "une date de fin, mais un jalon". "Cet engagement à long terme est absolument essentiel à nos progrès à court terme", a-t-il ajouté.
"Tant que nous n'aurons pas fait clairement comprendre que la communauté internationale ne va pas abandonner l'Afghanistan à court terme, les insurgés vont penser qu'ils peuvent attendre la fin de la campagne" militaire en Afghanistan, a encore dit le général Bucknall.
Les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN, qui comptent environ 140.000 soldats en Afghanistan, se sont mis d'accord l'an dernier pour confier la responsabilité de la sécurité de l'ensemble du pays aux forces afghanes d'ici à la fin 2014.
À peu près 9.500 militaires britanniques y sont actuellement déployés pour combattre l'insurrection des talibans. C'est le deuxième plus important contingent de la coalition internationale en Afghanistan, après celui des États-Unis.
Washington avait déclenché l'intervention en Afghanistan en 2001, dans la foulée des attentats du 11-Septembre, les talibans, alors au pouvoir à Kaboul, ayant donné refuge à Oussama Ben Laden, tué il y a un peu plus d'une semaine au Pakistan.
Aux États-Unis, deux influents sénateurs américains ont mis en garde le président Barack Obama le 10 mai contre un retrait précipité et arbitraire des troupes américaines d'Afghanistan prévu en juillet. "Un retrait précipité d'Afghanistan serait une erreur", a estimé le 10 mai le sénateur démocrate John Kerry dans une déclaration devant la commission des Affaires étrangère qu'il préside.
"Nous devrions plutôt travailler à une présence plus discrète", a ajouté M. Kerry. De son côté, le sénateur républicain Richard Lugar, le plus haut représentant républicain de la commission, a indiqué que le président "ne devrait pas retirer un nombre de soldats arbitrairement", mais qu'il devrait plutôt mettre en place "un nouveau plan pour réussir en Afghanistan".
M. Lugar précise qu'un tel plan devrait être fondé sur une définition claire des "paramètres" qui doivent être considérés comme réglés, avant de pouvoir décider si le pays est suffisamment en sécurité pour le retrait des troupes américaines.
AFP/VNA/CVN