Atlantis, une dernière fois dans les étoiles

Atlantis, dernière navette spatiale américaine à prendre son envol, devait s'amarrer le 10 juillet à la Station spatiale internationale (ISS) pour la réapprovisionner en vivres et matériel.

La navette n'aura pas de remplaçante avant quatre ou cinq ans. Les membres de l'équipage, trois hommes et une femme, ont mené samedi des inspections de routine sur le revêtement thermique de la navette, qui sert de barrière contre la chaleur lors du retour dans l'atmosphère.

L'équipage a utilisé le bras robotisé du vaisseau afin d'avoir une vision rapprochée de l'état du revêtement de la navette.

Les caméras fixées au bout du bras de 15 mètres environ fournissent des images en gros plan, passées ensuite au peigne fin par des ingénieurs au sol pour vérifier que la protection thermique est toujours en bon état, selon un communiqué de la NASA.

La chaleur est le pire ennemi de la navette. Columbia avait été détruite dans un accident en février 2003 qui a tué sept astronautes. Elle s'est désintégrée en rentrant dans l'atmosphère, l'enquête concluant que des tuiles de protection thermique avaient été endommagées lors du décollage.

Les Américains avaient repris leurs vols de navette en juillet 2005. La Station spatiale internationale, à laquelle Atlantis doit s'amarrer, sert à l'exploration humaine du système solaire.

Elle est en orbite à une altitude d'environ 350 kilomètres au-dessus de la Terre et tourne autour à la vitesse de 28.000 km/h.

Une fois amarrée, la navette doit lui livrer 3,7 tonnes de vivres, équipements et pièces de rechange devant permettre à l'avant-poste orbital et aux six astronautes présents en permanence. De quoi tenir pendant un an.

Atlantis achemine aussi un mécanisme robotique expérimental destiné à refaire le plein de carburant des satellites pour prolonger leur utilisation. Il est prévu qu'Atlantis revienne sur Terre le 20 juillet, soit 12 jours après le décollage depuis le pas de tir de Cap Canaveral vendredi.

Au moins 750.000 admirateurs et passionnés, émus aux larmes, ont assisté en Floride à cet ultime décollage. L'ère des navettes américaines va en effet se refermer après ce vol. Les fabricants privés SpaceX, Boeing et Sierra Nevada sont en concurrence pour construire la prochaine génération de matériel capable d'acheminer des astronautes et du fret dans la station spatiale. Mais il faudra attendre au moins jusqu'en 2015.

Les États-Unis dépendront donc des Soyouz russes, à 51 millions de dollars le siège, pour acheminer leurs astronautes vers l'ISS, le temps qu'un autre vaisseau américain, probablement commercial, ne prenne la relève.

Avec la fin de la navette, ce sont 27.000 emplois qui disparaissent dans la région du Centre spatial Kennedy, près de Cap Canaveral, dont 8.000 postes directs.

Critiquée, la NASA se défend en mettant en avant les plans de la capsule spatiale Orion, qui sert de base à un véhicule de transport multifonctions qui pourrait un jour voler encore plus loin dans l'espace.

"Je ne vois ça comme la fin d'un âge d'or, c'est une transition", a commenté un administrateur lié à la NASA, Bill Gerstenmaier.

Le programme des navettes avait été lancé sous la présidence de Richard Nixon au début des années 1970 et le premier vol a eu lieu avec Columbia en avril 1981.

Le vol d'Atlantis vers la Station spatiale internationale est le 135e et dernier. Pour Atlantis, c'est la 33e et dernière mission après près de 26 ans de service avant de partir au musée.

AFP/VNA/CVN

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