M. Panetta, arrivé le 9 juillet pour sa première visite en Afghanistan en tant que patron du Pentagone, devait visiter un hôpital de campagne et s'adresser à des soldats du corps des Marines, qui selon l'OTAN, ont réussi à "briser et renverser l'élan des talibans" dans la région.
Dans la matinée, l'ex-directeur de la CIA, qui a succédé le 1er juillet à Robert Gates à la tête du Pentagone, s'était entretenu à Kaboul avec les ministres afghans de la Défense, Abdul Rahim Wardak, et de l'Intérieur, Bismullah Khan Mohammadi. Il n'a pas fait état de la teneur des entretiens.
Forts des progrès - contestés - que la coalition affirme avoir effectués face aux talibans, Barack Obama a annoncé le retrait d'un tiers du contingent américain - 33.000 hommes - d'ici à fin septembre 2012, soit la totalité des renforts envoyés en Afghanistan depuis fin 2009, dont 10.000 doivent quitter le pays d'ici à fin 2011.
La majeure partie de ces renforts, qui ont selon M. Obama rempli leur mission, avait été dépêchée dans le Sud de l'Afghanistan, notamment dans la province du Helmand, la plus meurtrière pour la coalition depuis le début, fin 2001, du conflit afghan et où l'insurrection était omniprésente.
Le Helmand reste néanmoins un bastion des talibans. Parallèlement au début de retrait, l'OTAN doit entamer en juillet le transfert de la responsabilité de la sécurité aux forces afghanes dans quatre villes et trois provinces du pays.
Les États-Unis fournissent les deux tiers des effectifs de la Force de l'OTAN en Afghanistan, forte d'environ 130.000 hommes. Au moins 296 soldats de l'OTAN, dont 211 américains, ont été tués en Afghanistan depuis le début de l'année.
Le commandant des forces de l'OTAN en Afghanistan, le général américain, David Petraeus, a néanmoins affirmé le 9 juillet à des journalistes que le nombre d'attaques d'insurgés avait diminué au cours des deux premiers mois de la "saison des combats", mai et juin, par rapport à la même période de 2010.
Il est encore "prématuré" d'en tirer des conclusions, selon lui, même si les spécialistes du renseignement avaient prédit une augmentation de 18 à 30% du degré du nombre d'attaques pour 2011.
L'année 2010, au cours de laquelle 711 soldats de l'OTAN ont été tués, est jusqu'ici la plus meurtrière du conflit afghan, tandis que juin 2010 a été le mois le plus meurtrier de la guerre.
Les talibans ont davantage recours aux bombes artisanales mais rechignent à engager directement le combat, selon le général Petraeus. Les bombes et mines artisanales sont responsables de près de 60% des pertes de l'OTAN ces quatre dernières années.
AFP/VNA/CVN