Devant le Parlement européen, en session plénière à Strasbourg,
M. Tusk a prononcé un discours centré sur les valeurs et l'avenir communs de l'Europe, défendant notamment l'intégration européenne et la solidarité "dans et entre les États membres". "La réponse à la crise est plus d'Europe", a déclaré le Premier ministre polonais, en mettant l'accent sur la nécessité de restaurer la confiance dans l'UE.
À ce sujet, il a insisté sur sa volonté "d'injecter le dynamisme polonais en Europe", disant qu'il n'était pas la source de cette énergie pro-européenne, qui vient des Polonais eux-mêmes. Ceux-ci, selon lui, sont à 80% favorable à l'UE. "Pour les Européens qui, pendant des dizaines d'années ont vécu dans la misère, dans l'esclavage, la crise actuelle paraît un défi important mais un défi incomparable avec celui dont nous nous sommes sortis grâce à l'attitude solidaire de toute l'Europe", a-t- il affirmé. "L'histoire montre que lorsque les Européens croyaient que la bonne réponse aux dangers c'était l'intensification des nationalismes, des protectionnismes, des étatismes, cela aboutissait immanquablement à la catastrophe", a-t-il ajouté.
À cet effet, M. Tusk a appelé les pays membres à respecter les accords de Schengen et le principe de libre circulation mais aussi à faire preuve de plus de solidarité vis-à-vis de la Grèce, au bord de la banqueroute.
Selon le Premier ministre polonais, le problème de l'UE semble surtout d'ordre psychologique. "Il y a une crise plus profonde (que l'économique), une crise de confiance dans l'Europe", a-t-il estimé. Le "pire scénario", serait "de faire reculer l'Europe" devant la crise, a-t-il souligné.
XINHUA/VNA/CVN