Le vice-ministre des Finances, Trân Xuân Hà, a rappelé que l'assurance crédit à l'exportation est un outil de gestion des risques financiers et de garantie de leur réalisation qui permet de doper les exportations, caractéristiques qui ont motivé la décision du Premier ministre. L'essai de cette assurance nouvelle au Vietnam porte sur 23 produits que sont produits aquatiques, riz, fruits et légumes, caoutchouc, poivre, noix de cajou, thé, manioc et ses dérivés, textile et habillement, chaussures, articles d'électronique et accessoires d'ordinateurs, céramiques et porcelaines, verres, bambou, rotin et tapis, articles du bois, plastiques, câbles électriques, vélos et leurs accessoires, valises et parapluies, produits en acier et en fer, machines et équipements, ainsi que moyens de transports. Les assureurs retenus sont au nombre de sept : Bao Viêt, Bao Minh, Compagnie d'assurance du Vietnam, joint-venture d'assurance Bao Viêt Tokyo Marine, QBE VN, Chartis Vietnam et UIC.
Selon une enquête effectuée auprès de 200 entreprises d'export, la totalité de celles-ci souhaitent pouvoir utiliser de telles assurances afin de garantir, pour 78% des risques commerciaux, 10% des risques politiques, et 12%, d'autres catégories risques.
De fait, 68% d'entre elles ont déjà connu des problèmes sur le plan commercial, ce qui explique la prédominance de risques de cette nature, plus que politiques ou de fluctuations des cours ou encore de risques de change. D'après les données du Département de gestion et de contrôle des assurances du ministère des Finances, seuls 14 contrats d'assurance crédit à l'exportation ont été signés lors des neuf premiers mois de cette année pour 77,6 millions de dollars. Un montant très faible, de 0,1%, au regard des 70 milliards de dollars d'exportations nationales réalisées durant cette même période, outre que leurs souscripteurs s'avèrent uniquement des entreprises à participation étrangère...
Toutefois, l'assurance crédit à l'exportation est souhaitée par tous les exportateurs de produits agricoles selon Nguyên Thai Hoc, Pdg de la Compagnie de transformation et d'import-export de produits agricoles et alimentaires de Dông Nai (Donafood). En effet, elles sont particulièrement sensibles à la difficulté sinon l'impossibilité dans une de premiers temps de disposer d'informations sur les marchés et entreprises clientes. Et avec les nouveaux clients qui imposent un paiement après envoie des produits, la prise de décision est encore plus difficile, a indiqué un directeur d'une compagnie d'export de produits aquatiques. La plupart des exportateurs de riz veulent particulièrement employer l'assurance crédit à l'exportation car les volumes qu'ils commercialisent sont particulièrement importants, a souligné Huynh Minh Huê, le secrétaire général de l'Association des producteurs de vivres du Vietnam. Désormais, les entreprises demandent souvent aux importateurs étrangers d'émettre une lettre de crédit qui présente moins de risques. Malgré cela ces derniers temps, les entreprises domestiques partent à la conquête de nouveaux débouchés pour se retrouver dans une même problématique et, souvent, refusent d'accepter des commandes faute de connaissance des capacités financières de leurs nouveaux contractants. L'assurance crédit à l'exportation s'avère d'ores et déjà un outil essentiel pour les entreprises domestiques travaillant à l'international, comme celui d'un futur nouvel essor du commerce extérieur du Vietnam.
Thê Linh/CVN