Appel à la transparence du marché mondial de l'énergie

Les pays producteurs et consommateurs de 90% de l'énergie mondiale veulent rendre le marché mondial "aussi transparent que possible" pour réduire "l'instabilité" des prix qui a affolé les cours du brut depuis 2 ans, ont-ils déclaré le 31 mars à Cancun (Mexique).

"La déclaration ministérielle de Cancun a décidé de renforcer le dialogue entre producteurs et consommateurs (...) pour réduire l'instabilité des marchés de l'énergie", a annoncé le ministre saoudien du Pétrole et des Ressources minières, Ali Bin Ibrahim Al Naimi, en concluant les travaux du 12e Forum international de l'énergie (IEF) dans la station balnéaire de la côte caraïbe.

"Les marchés de l'énergie doivent être aussi transparents que possible" et "de meilleures informations" doivent permettre une meilleure compréhension du comportement des prix et "des réactions de régulation appropriées", affirme la déclaration finale, signée par 66 pays.

Les marchés sont encore sous le coup du "yo-yo" des prix depuis la dernière réunion du Forum en 2008 : record à la hausse à 147 dollars le baril, puis chute à 32 dollars durant la crise économique mondiale et rétablissement autour de 80 dollars.

"Le cours a échappé à tout contrôle fin 2008 en raison de la spéculation", a accusé le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le Libyen Abdalla Salem El Badri.

Pour stimuler la "transparence" et la "solidarité énergétique", les acteurs présents à Cancun ont décidé de rédiger une "charte" qui encadrera le dialogue producteurs-consommateurs. Son texte doit être rédigé d'ici un an, et approuvé par les ministres.

La déclaration de Cancun "est très importante, c'est un signal fort", a souligné le vice-ministre britannique de l'Énergie et du Changement climatique, Philip Hunt.

Des "marchés de l'énergie stables et efficaces" sont nécessaires "pour garantir l'investissement et le développement dans l'avenir" mais aussi pour "aider le monde entier à se remettre des problèmes financiers de ces 2 dernières années", a-t-il souligné.

Les producteurs de gaz naturel ont manifesté à Cancun leur volonté d'une revalorisation de son cours, même si la déclaration finale n'en fait pas état.

L'Algérie recommandera une réduction de la production "le 19 avril à Oran, au Forum des pays exportateurs de gaz", car le prix actuel à 4 dollars sur le marché spot "n'est pas viable", selon le ministre algérien de l'Énergie et des Mines, Chakib Khelil.

Le niveau actuel du prix du brut convient aux producteurs comme aux consommateurs, mais sa stabilité n'est pas garantie, en raison de l'incertitude sur la reprise économique et des troubles dans des pays producteurs comme l'Iran, l'Irak ou le Nigeria.

Le Forum est unanime sur le besoin de développer "toutes les sources d'énergie, fossiles, renouvelables et nucléaire pour les pays qui choisissent cette option", ont conclu les 3 pays organisateurs, le Mexique, l'Allemagne et le Koweit, qui accueillera la 13e édition en 2012.

Il l'est aussi sur l'évidence que le pétrole et le gaz continueront de dominer le marché pendant des dizaines d'années.

AFP/VNA/CVN

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